Fin de la mission de Samir Yaâcoub au CAB : Parti, la tête haute !
Ce n’est qu’avec du recul que l’on reconnaîtra l’importance du travail effectué par le président sortant malgré les critiques.
La Presse — Il est des responsables qui marquent de leur empreinte leur passage à la tête du club qu’ils ont dirigé. Il y en a d’autres qui ne seront pas oubliés de sitôt. C’est le cas justement de celui qui vient d’achever son mandat au CAB il y a à peine une vingtaine de jours. Il s’agit, on l’a compris, de Samir Yaâcoub. Trois ans de travail acharné ont fait de ce président le sauveur du club nordiste.
Sauveur parce que le CAB se trouvait dans une situation inédite depuis sa fondation en août 1928 ! En effet, de comité provisoire en comité provisoire, le club de la Capitale du Nord était au bord du gouffre. Un déficit qui s’élève à des millions de dinars rien que pour la discipline de football, des sanctions de tous genres et une équipe cabiste menacée, à maintes reprises, de relégation… bref, le club omnisports souffrait le martyre.
L’arrivée de Samir Yaâcoub aux commandes a redonné espoir à un large public «jaune et noir» qui rêvait de nouvelles sensations en souvenir du grand CAB des années 80.
Bon gestionnaire
Seulement, les débuts n’étaient pas faciles du tout et les critiques à l’encontre du président fusaient de toutes parts essentiellement dans le camp de ses détracteurs. Mais Samir Yaâcoub était venu avec un projet et pour rester trois ans. Bosseur comme il l’est, petit à petit, il a redressé la barre. Ses réalisations au sein du club étaient appréciées de tous! Sous son règne, on a inauguré le nouveau local et on a doté le CAB d’une boutique tant souhaitée par les fans depuis une éternité.
Sous sa direction, les Cabistes ont atteint la finale de la Coupe de Tunisie et surtout ne jouent plus la peur au ventre pour éviter la relégation. L’équipe de basket-ball a manqué de peu de retrouver l’élite, celle de handball a accédé en Nationale A et est en train de faire un début de saison 2025- 2026 tonitruant en alignant 5 victoires successives! Quant à la boxe, elle a remporté des titres et a surtout donné des champions à notre équipe nationale comme la pugiliste Lina Dhaouadi, revenue en Tunisie avec une médaille d’or des derniers jeux africains.
Enfin, Samir Yaâcoub, en bon gestionnaire, a su négocier un échéancier des dettes levant ainsi l’interdiction de l’opération-recrutement. Mais comme nul n’est parfait, l’on s’est toujours demandé pourquoi a-t-on vécu au CAB autant d’instabilité au niveau du staff technique. Des erreurs de casting? Une incompatibilité d’humeur? Mauvais résultats sportifs? Ou tout à la fois? Des questions qui restent parfois sans réponses ou bien des réponses floues… M
ais grosso modo, un bilan positif. On peut penser, en fin de compte, que Samir Yaâcoub est parti, la tête haute… mais dans les rangs des supporters, il y a une sorte de goût d’inachevé!