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Economie

Kiosque international

  • 20 octobre 17:40
  • 4 min de lecture
Kiosque international

FMI
La stabilité financière mondiale reste sous tension  

La Presse — Les risques pesant sur la stabilité financière mondiale demeurent élevés, sur fond de valorisations tendues des actifs, de pressions sur les marchés des obligations souveraines et d’influence grandissante des institutions financières non bancaires, avertit le Fonds monétaire international (FMI).

« Les changements structurels à l’œuvre sur les marchés des changes et les marchés obligataires des pays émergents sont porteurs de nouveaux risques, mais aussi de résilience pour ces marchés », souligne le Fonds dans son dernier rapport sur «la stabilité financière dans le monde», publié en marge des Assemblées annuelles du FMI et du Groupe de la Banque Mondiale.

Selon le FMI, les modèles de valorisation montrent que les prix des actifs à risque sont bien au-dessus des niveaux justifiés par les fondamentaux économiques, ce qui accentue le risque de fortes corrections. « Les marchés des obligations souveraines font face à la pression engendrée par le creusement des déficits budgétaires, les tests de résistance mettant au jour une interdépendance plus importante et des asymétries d’échéances dans les banques et les institutions financières non bancaires (Ifnb), facteurs qui pourraient amplifier les chocs », explique le FMI.

Ces vulnérabilités se renforcent mutuellement, relevant « qu’une chute brusque des prix des actifs ou une hausse soudaine des rendements pourraient mettre les bilans des banques à rude épreuve et placer les fonds communs de placement sous pression », ajoute-t-on. D’après l’institution internationale, il ressort d’une nouvelle analyse empirique que les pays disposant de bases d’investisseurs nationaux ont mieux résisté aux chocs mondiaux au cours des 15 dernières années.

« Cependant, un plus grand nombre d’investisseurs nationaux n’est pas toujours une bonne chose », insiste le Fonds qui propose des recommandations de mesures à adopter pour développer des marchés obligataires en monnaie locale plus forts et plus résilients, particulièrement l’amélioration des fondamentaux macroéconomiques.

FMI-BM
Légère baisse de la croissance mondiale en 2025

Lors des travaux des Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et du Groupe de la Banque mondiale (BM), organisés récemment à Washington, dans un contexte de profondes mutations géopolitiques, technologiques et démographiques qui affectent l’économie mondiale, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, précise que l’incertitude est la nouvelle norme et elle n’est pas près de disparaître.

Ces réunions constituaient un cadre privilégié de concertation et d’échanges autour de thématiques importantes, notamment l’inflation, la soutenabilité de la dette, la révolution technologique et les impacts du changement climatique. L’économie mondiale, selon Georgieva, se comporte « mieux que ce que nous craignions, mais moins bien que ce qu’il nous faudrait ».

Elle a précisé que le FMI ne prévoit qu’une légère baisse de la croissance mondiale pour cette année et la suivante, soulignant que tout indique que « l’économie mondiale a, de manière générale, surmonté les rudes épreuves infligées par les multiples chocs ». Ce conclave était l’occasion de rendre publics nombre de rapports sur la situation actuelle et les perspectives de l’économie mondiale, offrant ainsi des analyses approfondies sur la croissance économique, la stabilité financière, l’évolution des marchés et les politiques publiques.

Union Européenne
Lancement du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières 

Dans sa lutte contre le réchauffement climatique, l’Union européenne est en passe de franchir une étape importante : le lancement de la phase opérationnelle de son mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (Macf).  Le 1er janvier 2026 marquera l’entrée en phase opérationnelle de ce mécanisme.

A compter de cette date, et après une longue phase préparatoire, les entreprises de l’Union européenne (UE) seront tenues de déclarer les émissions de CO2 incorporées dans leurs importations de marchandises (hors UE), dès lors que celles-ci dépasseront 50 tonnes annuelles. Introduit par la loi de simplification Omnibus, ce seuil exempte de facto les petites et moyennes entreprises du dispositif (soit 90% des effectifs) qui se trouve surtout réservé aux grands groupes.

Les secteurs concernés sont ceux dont les activités de production sont les plus énergivores et comptent pour près de la moitié du total des émissions en Europe. Il s’agit de l’acier, de l’aluminium, du ciment, des engrais, ainsi que de l’électricité et de l’hydrogène obtenus à partir de combustibles fossiles (gaz pour l’essentiel).

Auteur

La Presse