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Walid Oueslati : « La hausse de la température pourrait atteindre 2,7 degrés Celsius en 2035 par rapport à la moyenne saisonnière »

  • 28 octobre 10:22
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Walid Oueslati : « La hausse de la température pourrait atteindre 2,7 degrés Celsius en 2035 par rapport à la moyenne saisonnière »

L’expert en environnement Walid Oueslati a affirmé aujourd’hui, mardi 28 octobre 2025, que la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 30), prévue à Belém, au Brésil, du 6 au 21 novembre prochain, revêt une importance symbolique particulière car elle se tient dix ans après l’Accord de Paris sur le climat. Il a souligné que le Brésil a retrouvé un rôle central sur la scène internationale, notamment en tant que membre actif du groupe des BRICS et ayant une voix influente dans le dossier de la lutte contre le changement climatique.

Lors de son intervention dans l’émission « Expresso », Oueslati a expliqué que le Sommet constituera une étape essentielle pour l’établissement de nouvelles politiques visant à limiter l’augmentation de la température mondiale, afin que cette hausse ne dépasse pas 1,5 degré Celsius à l’horizon 2035. Il a toutefois prévenu que les indicateurs de l’année 2025 montrent que nous avons déjà dépassé ce plafond, considérant la situation actuelle comme « extrêmement préoccupante ».

Il a ajouté que même si les pays s’engageaient dans une trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre, les estimations indiquent que nous pourrions atteindre une augmentation d’environ 2,7 degrés Celsius d’ici 2035, ce qu’il a qualifié de « scénario catastrophique ».

Il a précisé que certains pays ont réussi à long terme à réduire leurs émissions, mais que les efforts restent insuffisants. Il a indiqué que le prochain Sommet abordera trois axes principaux qui représentent le cœur du défi : l’accélération des politiques nationales de réduction des émissions, le lancement de projets aux objectifs clairs dans ce domaine, et la fourniture du financement nécessaire à leur mise en œuvre.

Oueslati a noté que la COP 29 avait approuvé l’allocation de 1,3 billion de dollars d’ici 2035 pour financer les efforts des pays en développement face aux changements climatiques, soulignant que le Sommet de Belém s’efforcera de définir les mécanismes de décaissement de ces fonds et les conditions pour en bénéficier.

Il a expliqué que les émissions de chaleur restent piégées dans l’atmosphère pendant de longues décennies, pouvant aller jusqu’à soixante-dix ans, ce qui exacerbe le phénomène du réchauffement climatique. Il a également insisté sur le fait que la participation des pays en développement est nécessaire, mais qu’ils doivent s’engager fortement dans les efforts mondiaux malgré le coût économique que cela représente.

Concernant la Tunisie, Oueslati a affirmé que sa part des financements internationaux reste limitée en raison de l’absence de programmes et de projets clairs et bancables.

Le rôle des institutions économiques

D’autre part, il a souligné que les institutions économiques jouent un rôle central dans ce processus, car 70 % des efforts de décarbonation proviennent d’elles. Il a insisté sur le fait que la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) n’est plus une simple façade publicitaire, mais est devenue un élément qui consolide la crédibilité de l’entreprise et augmente sa compétitivité ainsi que son attractivité pour l’investissement et le financement.

Il a appelé les entreprises à réduire leurs émissions de chaleur et à maîtriser leurs chaînes de valeur  pour garantir le respect des normes environnementales, affirmant que ces étapes représentent une clé essentielle pour réduire l’empreinte carbone.

Oueslati a conclu en mentionnant un événement organisé aujourd’hui par les Nations Unies en Tunisie, visant à discuter des moyens de réduire les émissions de chaleur et du rôle des entreprises africaines dans cet effort mondial.

Auteur

La Presse

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