Le CSS ramène un point du Bardo : Un énorme sentiment de gâchis
Les Sfaxiens n’ont pas su profiter de la saturation physique et morale des Bardolais, pour aligner leur troisième succès d’affilée
La Presse — Le CSS a pu arracher un nul au Bardo et porter à huit son record de matches successifs sans défaite et à cinq sa série de parties où il n’a pas encaissé de but. Ça n’a pas été toutefois suffisant pour satisfaire un public sfaxien qui commence à en avoir ras-le-bol de ces prestations insipides et incolores avec comme premier objectif ne pas perdre plutôt que de gagner.
Toujours le même prétexte
Un jeu contre nature que l’entraîneur Mohamed Kouki a finalement fini par reconnaître. Avec la même excuse qu’il avance à chaque fois qu’il y a déception au niveau de la prestation : l’état lamentable de la pelouse qui empêche le beau jeu. «Nous avons élaboré un autre plan de jeu durant la semaine de préparation de ce match et nous avons beaucoup travaillé la transition rapide et les montées offensives à partir du milieu de terrain, avec des percées répétées sur les couloirs pour mieux étirer la défense stadiste», a-t-il précisé avant de regretter que «l’état du terrain l’a obligé à changer de plan, à opter pour un jeu long et direct, trop physique, avec beaucoup de duels et rarement un jeu posé et bien réfléchi pour se créer de bonnes occasions dans la surface.
«Un discours d’après-match qui, même s’il contient une part de vérité, ne plaît pas à beaucoup de supporters de plus en plus convaincus que la méthode de Mohamed Kouki et sa manière de gérer son effectif n’ont pas changé. «Les équipes qui sont heureuses de grappiller un point sont celles qui jouent pour le maintien.
Celles qui jouent pour le podium ne doivent pas se contenter du strict minimum. Un match nul, c’est deux points de perdus et pas un point de gagné. Regardez notre adversaire du jour, le ST : il n’est plus seul leader. Ce nul lui a coûté de partager son fauteuil avec le CA», ont déclaré quelques supporters pour justifier leur mécontentement.
Le cœur mais pas les moyens
Mohamed Kouki a beau essayer de se défendre en évoquant «un léger mieux en deuxième mi-temps après être passé d’un 4-2-3-1, qui n’a pas porté ses fruits au niveau de l’animation offensive, à un 4-4-2 losange plus pesant sur l’adversaire dans sa zone, mais le résultat est resté le même avec peu d’occasions nettes dans le périmètre de vérité.
Il a pu s’en tirer avec un 0–0, mais il faut le reconnaître, face à un ST presque sur les rotules physiquement après ses deux matches de Coupe de la CAF. L’occasion était réellement propice pour le CSS de viser plus qu’un match nul, mais de convoiter la victoire. Le cœur y était sûrement, mais pas les moyens pour y parvenir.