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Economie

Tunisie : une baisse des taux risquerait de fragiliser davantage le dinar, selon l’IACE

  • 1 novembre 16:14
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Tunisie : une baisse des taux risquerait de fragiliser davantage le dinar, selon l’IACE

Une baisse du taux directeur risquerait d’encourager davantage le recours à l’endettement pour financer les importations, prévient l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE) dans une note d’analyse intitulée « BCT : L’heure de la baisse des taux a-t-elle sonné ? ».

Selon l’IACE, une telle décision de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) « accentuerait la demande de devises et exercerait une pression supplémentaire sur les réserves en change », déjà fragilisées par le déséquilibre des échanges extérieurs.

déficit commercial s’est en effet creusé pour atteindre 16,7 milliards de dinars à fin septembre 2025, contre 13,5 milliards un an plus tôt, ce qui continue d’affaiblir le dinar face à l’euro.

Si l’excédent des services a légèrement atténué cette dégradation, le déficit courant s’est encore élargi, passant de 1,2 % du PIB en 2024 à 1,9 % en 2025.

Les réserves en devises, qui couvraient au 22 octobre l’équivalent de 106 jours d’importation, restent à un niveau jugé “préoccupant” par l’Institut, révélant “la fragilité de la position extérieure du pays face aux chocs externes”.

Une éventuelle dépréciation du dinar, avertit encore l’IACE, se traduirait par une hausse des prix importés et une nouvelle poussée inflationniste .

En conclusion, l’organisation estime qu’il serait prématuré pour la BCT d’abaisser davantage son taux d’intérêt directeur, malgré les progrès réalisés dans la maîtrise de l’inflation.

L’IACE alerte notamment sur les risques inflationnistes liés au projet de loi de finances 2026, qui prévoit un financement monétaire du budget de l’État à hauteur de 11 milliards de dinars.

“Dans une économie encore vulnérable, un recours accru aux facilités de financement de la Banque Centrale plaide pour un statu quo monétaire afin de préserver la stabilité du dinar et de contenir les risques inflationnistes”, conclut la note.

Auteur

La Presse