CSS : Le moment de vérité
Le CSS et l’entraîneur Mohamed Kouki jouent gros contre l’Espérance.
La Presse — Aujourd’hui, seul un succès pourrait remettre le CSS sur orbite et lui redonner le sourire.
En 11 matches disputés, le dernier étant contre le ST, il n’y a plus de réticents dans le camp des Sfaxiens et les avis sont devenus unanimes : l’entraîneur Mohamed Kouki n’incarne pas, par le mode de jeu qu’il a instauré jusqu’ici au CSS, un football qui gagne.
Il préfère construire les succès à partir d’un positionnement assez attentiste et table beaucoup sur les remontées rapides et le jeu en contre, dans le dos de l’adversaire.
Ce football-là a montré ses limites au niveau des résultats et la position au classement le reflète assez bien.
Il est donc temps que ça change pour que le CSS ne soit pas obligé de revoir son objectif de départ à la baisse et se contenter, pour la deuxième saison de suite, d’une place loin du premier carré du championnat.
Qui pour remplacer Omar Ben Ali ?
La question qui se pose avant le Classico d’aujourd’hui contre les « Sang et Or » est la suivante : Mohamed Kouki est-il en mesure de proposer une meilleure expression collective d’équipe ?
Déjà, avec la blessure d’Omar Ben Ali face au ST, le CSS sera privé d’un repère cet après-midi. « Evidemment que ne pas pouvoir compter sur Omar Ben Ali, seul avant de pointe, pose problème », a reconnu Mohamed Kouki.
Et la seule solution de rechange dont il dispose, c’est de continuer à faire confiance à Emmanuel Ogbole comme avant-centre.
Aussi, le plan B, c’est lancer Willy Onana mais cette hypothèse est très peu probable vu son manque d’agressivité dans les duels, même si c’est aussi un joueur technique qui préfère évoluer un cran en retrait derrière l’attaquant de pointe ou plus écarté sur le couloir.
Cependant, l’association Ogbole-Onana dans la composition du onze de départ se heurte au nombre de joueurs étrangers sur le terrain.
Des quatre autorisés, trois sont indiscutables aux yeux de Mohamed Kouki : l’arrière central Kévin Mondeko, la sentinelle Hasamadou Ouédraogo et le milieu offensif, plaque tournante du compartiment, Travis Mutyaba.
Il ne reste qu’une place pour un joueur étranger dans le onze rentrant, et le ballottage est favorable à Emmanuel Ogbole.
Aujourd’hui, Mohamed Kouki va certainement chercher refuge dans un jeu en bloc, tabler sur les balles arrêtées d’Ali Maâloul et aussi sur les parades d’Aymen Dahmen pour rester en vie avant de chercher à tromper l’arrière garde du tenant.
Hédi JENNY