C’est à la suite de notre article en date du 24 octobre, sous le titre «Les agences du mensonge», que les autorités concernées ont réagi par un long communiqué fixant (encore une fois) les conditions de rigueur pour l’accomplissement du petit pèlerinage (Omra).
La Presse — Ce petit pèlerinage a pratiquement remplacé le hadj, pour bien des personnes incapables de réunir le prix à payer pour l’accomplissement du cinquième rite de l’islam.
Bien entendu, on n’a donné aucune information a propos des deux affaires officiellement portées à la connaissance du Commissariat régional de l’Ontt qui a été obligé d’intervenir pour redresser les mensonges de cette agence établie à Sousse et qui a fait des siennes.
Cette impunité sera porteuse de nouveaux dépassements, dont sont victimes des citoyens qui s’épuisent à réclamer leurs droits.
Et c’est la raison pour laquelle nous revenons sur le sujet principal relatif aux droits et devoirs des intéressés par l’accomplissement de la Omra.
Ce communiqué émanant de la commission de la Omra et du Hadj de la Fédération tunisienne des agences de voyages (Ftav), a souligné mercredi 29 octobre 2025 la nécessité de conclure un contrat d’Omra entre les pèlerins et les agences de voyages, précisant que ce contrat est obligatoire pour participer au voyage de la Omra.
Ce contrat préserve les droits des pèlerins d’autant plus qu’il contient tous les détails du voyage, notamment les prix, l’hôtel et le lieu d’hébergement, la compagnie aérienne et les services fournis.
Le communiqué est clair. Il ressemble à ceux qui ont précédé et qui portent sur le même sujet.
Pourtant, les mêmes incartades et la même anarchie persistent.
Mieux que cela, des agences algériennes recrutent des candidats à la Omra en Tunisie, les transportent en territoire algérien et les embarquent à partir d’un aéroport local, reviennent, pour enfin rentrer en territoire tunisien !
Leurs prix, tous compris, sont meilleurs que ceux proposés par nos agences.
Quant aux services, nous n’en avons aucune idée. Il faudrait le demander à ceux qui ont accompli la Omra à ces conditions.
En fin de compte, on assure qu’il y a une liste des agences agréées. Personne n’en doute. De ce fait, comment contrôler et assainir le milieu ?
La commission en place au sein de la Fédération tunisienne des agences de voyages dédiée à recevoir les plaintes déposées par les pèlerins victimes de fraude, d’abus ou ayant constaté des dépassements de la part des agences de voyages, devrait instaurer un système de contrôle, étant donné que tout se fait à partir de communiqués paraissant sur le web.
Cela revient à dire qu’ il ne s’agit pas de communiqué, mais bien de passage à l’acte en dénonçant les contrevenants, et la mise en place d’un contrôle strict et efficace.
