gradient blue
gradient blue
A la une Actualités

CNRD – ARP – Audience avec le ministre de l’Économie sur la balance économique de l’année 2026 : Souveraineté nationale et justice sociale comme mots d’ordre

  • 3 novembre 17:20
  • 5 min de lecture
[addtoany]
CNRD – ARP – Audience avec le ministre de l’Économie sur la balance économique de l’année 2026 : Souveraineté nationale et justice sociale comme mots d’ordre

Alors que plusieurs indicateurs économiques sont au vert et que la stabilité de la croissance est confirmée pour la période à venir, des députés des deux Chambres ont évoqué un laxisme administratif et des problèmes structurels dans certains secteurs, appelant à des solutions inclusives pour rétablir la justice en matière de développement entre les régions.

La Presse — La Commission des finances et du budget du Conseil national des régions et districts (Cnrd) a tenu, vendredi dernier, une session conjointe avec la Commission des finances et du budget de l’Assemblée des représentants du peuple, ARP, au cours de laquelle les deux Commissions ont débattu avec le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, le projet de la balance économique pour l’année 2026.

Selon un communiqué du Cnrd, le ministre a procédé à une présentation détaillée du projet de balance économique pour l’année 2026, indiquant qu’il représente le point de départ de la mise en œuvre du plan de développement pour la période 2026-2030, qui repose sur le renforcement de la souveraineté nationale, la justice sociale et un développement équilibré entre les régions.

Le projet vise également à bâtir une économie forte en mobilisant tous les efforts et en réalisant un équilibre entre croissance et besoins sociaux, conformément aux directives du Président de la République visant à renforcer la stabilité macroéconomique et à améliorer le niveau de vie des couches vulnérables.

Pour ce qui est de la situation économique pour 2025, il a noté une amélioration des indicateurs malgré l’incertitude accrue au niveau mondial due aux chocs géopolitiques.

Il a souligné que la croissance était passée à 3,2% au deuxième trimestre, que le chômage a  baissé à 15,3% et que l’inflation a régressé à 5% au mois de septembre.

Les secteurs productifs ont également enregistré des résultats positifs, en particulier dans les exportations agricoles, touristiques, mécaniques, électriques et textiles, ce qui a contribué à l’amélioration des réserves en devises et à la réduction du déficit commercial.

Cependant, l’économie reste confrontée à des défis, dont notamment la baisse de la production des hydrocarbures, la lenteur des investissements, le déficit énergétique, la faible création d’emplois et l’hétérogénéité du développement régional.

Abdelhafidh a déclaré que le projet de balance économique pour l’année à venir se concentre sur la réalisation d’une croissance de 3,3%, contre 2,6% en 2025, sur la base de la poursuite de la relance économique et de la stabilité globale.

Les estimations prévoient une amélioration de la production agricole, une augmentation de la production de phosphate et des hydrocarbures, ainsi que l’attraction de 11,5 millions de touristes. 

Le projet prévoit également de stimuler l’investissement total pour atteindre 29,978 milliards de dinars, tout en contrôlant l’inflation au niveau de 5,3%.

La stratégie comprend cinq axes principaux pour réduire les disparités entre les régions et améliorer la productivité, à savoir l’emploi et l’inclusion sociale, le développement du capital humain, le soutien à l’investissement et la compétitivité, le développement régional et le développement durable.

Au cours du débat, un certain nombre de députés ont formulé des remarques notamment quant à l’aggravation du déficit énergétique, les disparités régionales et la faible rentabilité du développement régional, appelant à une révision des politiques économiques et financières.

Ils ont souligné le manque d’harmonie entre le budget 2026 et le plan de développement, tout en notant que les indicateurs estimés positifs, tels que les exportations d’olives et de céréales, ne se reflètent pas dans le pouvoir d’achat ou l’emploi.

Ils ont posé des questions sur l’impact de la croissance sur l’économie réelle à la lumière de la lenteur des investissements privés et des difficultés de financement.  

Certains députés ont, d’autre part, appelé à l’élaboration d’une feuille de route pour accélérer la croissance, ainsi qu’un programme de réforme dédié aux investissements et aux exportations, et à de nouvelles approches inspirées des expériences internationales.

Ils ont également exprimé leur mécontentement face à la lente amélioration du climat des affaires à cause des obstacles administratifs et à la complexité de l’accès aux marchés publics, appelant à une révision du système juridique et à l’activation du système d’entrepreneuriat. 

D’autre part, ils ont insisté sur la nécessité de trouver des solutions structurelles aux problèmes des secteurs productifs tels que le phosphate, le gypse, les énergies renouvelables, appelant au renforcement de la lutte contre la corruption et la mise en œuvre effective des projets.

Auteur

Nizar Hajbi