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Economie

Kiosque international

  • 3 novembre 18:10
  • 5 min de lecture
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Kiosque international

BCE
Taux directeurs inchangés

La Presse — Le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) décide de maintenir inchangés ses trois principaux taux d’intérêt directeurs, dans un contexte marqué par des perspectives économiques incertaines, en raison des différends commerciaux mondiaux et des tensions géopolitiques.

Les taux de la facilité de dépôt, des opérations principales de refinancement et de la facilité de prêt marginal restent fixés respectivement à 2 %, 2,15 % et 2,40 %, indique la BCE.

L’évaluation de la conjoncture économique montre que l’économie de la zone euro continue de croître malgré un environnement mondial difficile.

La solidité du marché du travail, la robustesse des bilans du secteur privé et les précédentes baisses des taux d’intérêt décidées par le Conseil des gouverneurs constituent toujours d’importantes sources de résilience.

S’agissant de l’inflation, elle reste proche de l’objectif de 2 % à moyen terme, et les perspectives établies par le Conseil des gouverneurs restent inchangées.

Le Conseil des gouverneurs souligne qu’il continuera de fonder ses décisions sur l’évolution des données économiques et financières, de la dynamique de l’inflation sous-jacente et de la transmission de la politique monétaire.

Investissement 
La France crée toujours plus d’usines qu’elle n’en ferme

Malgré un contexte de concurrence internationale accrue, la France crée toujours plus d’usines qu’elle n’en ferme, selon le Baromètre industriel de l’Etat pour le premier semestre 2025, publié par le ministère français de l’Economie.

« Avec un solde positif de +9 au premier semestre 2025, la France continue d’ouvrir et d’agrandir plus d’usines, relève le baromètre qui fait état d’une tendance à la stabilisation du nombre d’usines sur le territoire hexagonal.

Les tensions commerciales et la concurrence internationale sont de nature toutefois à limiter cette dynamique, d’après cet indicateur qui mesure de manière semestrielle l’évolution de la réindustrialisation en France.

Les ouvertures et extensions significatives ainsi que les fermetures et réductions significatives y sont comptabilisées sur la base de l’effectivité, à savoir dès la première ou la dernière production sortie de l’usine.

En effet, le baromètre montre que des projets industriels d’ouverture d’usine continuent d’émerger dans le pays, ce qui se traduit notamment par « un maintien de la dynamique de demandes auprès des dispositifs de politique industrielle, tels que le crédit d’impôt pour l’industrie verte ou du plan d’investissement France 2030 ».

« Face à une dynamique qui se stabilise, la France œuvre pour renforcer les stratégies communes européennes pour préserver ses intérêts industriels, son indépendance et ses emplois ».

De même, le gouvernement français poursuit ses efforts en faveur de la compétitivité des entreprises locales et du renforcement de sa politique de réindustrialisation.

Il s’engage aussi à défendre «une meilleure régulation des importations et la mise en place de quotas stratégiques dans certains secteurs clés, afin de favoriser la relocalisation de la production et la création d’emplois industriels sur le territoire européen.

Chine-USA
Désescalade commerciale les négociations en Malaisie

La Chine et les Etats-Unis sont parvenus à un accord-cadre préliminaire après les négociations commerciales tenues récemment dans la capitale malaisienne Kuala Lumpur, permettant ainsi une désescalade des tensions avant une rencontre prévue le 10 novembre entre les présidents des deux premières puissances économiques mondiales.

« Un consensus préliminaire a été atteint » et sera soumis à l’approbation des deux parties, a déclaré à la presse le négociateur commercial chinois Li Chenggang, qui a qualifié la position américaine de « dure » et celle de la Chine de « ferme » dans la défense de ses intérêts.

Les discussions ont porté sur l’extension de la trêve tarifaire, les terres rares, les contrôles à l’exportation, les tarifs réciproques et le fentanyl, selon les deux parties qui ont qualifié les échanges de « constructifs ».

Economie mondiale 
Le choc tarifaire se propage

L’économie mondiale a résisté aux bouleversements commerciaux du premier semestre 2025, mais les prochains trimestres verront les effets à plus long terme se diffuser.

Le « Risk Review Coface » d’octobre 2025 décrypte les dynamiques mondiales avec un focus sur l’envolée du risque social et politique.

Après un été marqué par des accords commerciaux et une montée progressive des droits de douane américains, l’économie mondiale affiche une étonnante résistance.

Le taux moyen des droits de douane américains s’établit désormais autour de 18 % (après un pic à 36 %).

Les entreprises ont su anticiper, réorienter et absorber les chocs, l’économie américaine étant par ailleurs soutenue par de forts investissements dans l’intelligence artificielle.

Pourtant, les premiers signes négatifs sur l’emploi et l’inflation se manifestent aux Etats-Unis, annonçant une transmission progressive des effets délétères des mesures douanières à la macroéconomie.

Coface prévoit une croissance mondiale de +2,6 % en 2025, légèrement revue à la hausse, puis +2,4 % en 2026.

Les tensions inflationnistes restent limitées dans un contexte de ralentissement mondial et de baisse des prix des matières premières (énergétiques et alimentaires), mais l’incertitude demeure sur le profil de l’inflation américaine, attendue autour de 4% fin 2025 et début 2026. 

Auteur

Najoua Hizaoui