Au cœur du désert tunisien, la 2e édition du Festival international du cinéma du sahara a brillamment mis en lumière les créations cinématographiques du monde entier. Durant quatre jours intenses de projections, d’ateliers et de rencontres, des talents émergents et des figures établies ont été récompensés. Le film iranien «Alone Together» d’Omid Miazari a remporté la prestigieuse Rose des sables d’or, tandis que des films marocains, tunisiens et libanais ont également été salués pour leur audace et leur originalité. Un festival riche en émotions, en découvertes et en partenariats internationaux, qui annonce déjà la promesse d’une troisième édition pleine de surprises.
La Presse — Au terme de quatre jours intenses de projections de films, d’ateliers, de master-classes et de rencontres, la 2e édition du Festival international du cinéma du sahara à Ksar Ghilane (Kebili) a dévoilé, au cours de la cérémonie de clôture, le palmarès délivré par un jury présidé par la cinéaste Selma Baccar qui a distingué le talent et l’audace en délivrant la rose des sables d’or au film iranien «Alone together» d’Omid Miazari.
La Rose des sables d’argent a récompensé l’actrice du film jordanien, Hayet Abou Salma, pour son rôle dans «Tarwida» de Mouni Abi Samra, la Rose des sables de bronze au film libanais «Min Ila» de Yara Chirban, et le prix spécial du jury au film tunisien «Pierre, feuille et ciseau» de Chérifa Ben Ouda.
Le jury documentaire présidé par Salah Jday a attribué la Rose des sables d’or au film marocain «Drahem» de Selma Belghithi, et la Rose des sables d’argent «Dans l’attente de Mohamed Ali» de Hamid Bessi et Meriem Ben Salah.
Le jury de la compétition des films des jeunes 60 heures a récompensé le film «Ghossa» par la Rose des sables d’or et attribué deux mentions aux films «Selma» et «Mirage».
Avant la proclamation du palmarès, les organisateurs du festival ont déroulé le tapis rouge pour leurs invités dont les acteurs Slah et Sihem Msadek, le journaliste et réalisateur Lotfi Bahri ainsi qu’aux invités étrangers qui ont animé les master classes et faisaient partie du jury.
Sur la scène en plein air, la cérémonie de clôture a démarré avec la projection du film «Shakespeare sahra», documentaire irakien tourné dans le sud tunisien et ce en présence de son réalisateur, Rachid.
Le film devait être présenté à l’ouverture, mais a dû être reporté à cause d’un contretemps. Le film dresse le portrait d’un chanteur, chef d’une troupe de musique «Taifa» dont les membres racontent avec spontanéité la façon d’appréhender la musique ainsi que leur vie quotidienne d’artistes du sud qui se produisent essentiellement dans les mariages.
Par la suite, place a été donnée au poète et parolier Jamil Ben Aissa qui a déclamé des poèmes en arabe dialectal faisant l’éloge de la beauté du sahara.
Puis, retour au cinéma avec le cinéaste Hamdi Jouini, animateur de l’atelier 60 heures de production de films, qui a présenté les résultats de ces initiations à la réalisation en un temps record. Sur neuf films, sept seulement étaient prêts à la projection.
Tous ont exploité le décor du sahara pour raconter des bribes d’histoires en rapport avec cet environnement et ce à partir de poèmes.
Le festival a tenu également à rendre hommage à certains invités pour leur dévouement et leur soutien aux jeunes créateurs.
Il s’agit de l’actrice algérienne Malika Belbey, l’artiste tunisien Salah Souii Marzougui et l’actrice et réalisatrice italienne Daniela Jordani.
L’hommage a été suivi d’un intermède musical avec le rappeur de la région de Kébili, Al Knatri, qui a animé avec ferveur la soirée.
Ensuite, Hafedh Khlifa, le directeur du festival, a annoncé la signature d’un partenariat entre le festival du cinéma du sahara de Zaragoza au Maroc, dont le directeur était présent, et celui de Ksar Ghilane en Tunisie.
La cérémonie s’est prolongée avec des alternances entre poésie avec le poète Aroussi Zoubeidi pour finir avec la musique et le chant d’une troupe populaire de la région.
La 3e édition rendra hommage au cinéma italien qui sera l’invité d’honneur, pourvu que les conditions s’améliorent un tant soit peu.
