Viande cameline : avec 2 500 tonnes annuelles, Tataouine lance un plan d’envergure pour la filière
									Le directeur régional de l’Office de l’élevage et des pâturages à Tataouine, Ridha Yahia, a confirmé à Mosaïque FM, en marge d’une session tenue au siège du gouvernorat sur l’appui au partenariat public-privé pour le développement de la filière de la viande cameline, que le cheptel de dromadaires dans la région approche les 13 000 têtes. Il a précisé que la contribution du gouvernorat à la production nationale de viande atteint 2 500 tonnes, soit un taux de 2,3 %.
De son côté, le représentant de la Société d’élevage de dromadaires du Sud a souligné le rôle important que joue la filière cameline dans la dynamique de l’activité économique. La commercialisation de la viande de chameau a progressé avec l’ouverture de points de vente dans plusieurs régions du pays, ce qui appelle à valoriser les produits de ce secteur et à accorder davantage d’attention au cheptel.
Le gouverneur de Tataouine, Amir Gabsi, a indiqué que l’intérêt croissant pour le secteur camelin vise à préserver le cheptel, à améliorer la productivité et à fournir des sources de revenus durables aux éleveurs. Cela passe par la création de conditions d’élevage appropriées, telles que l’aménagement des infrastructures de pâturage, la création et la maintenance de points d’eau pour le cheptel, et l’apport de soins de santé.
Le gouverneur a également mentionné que l’État a adopté plusieurs mesures dans ce domaine, notamment l’octroi de subventions pour encourager les éleveurs à préserver le cheptel sans le céder, et l’attribution d’autres subventions pour encourager l’augmentation du poids des carcasses de jeunes dromadaires. Il a rappelé que l’écoute des préoccupations des éleveurs et de leurs propositions et la résolution des difficultés qu’ils rencontrent, font partie des priorités des autorités régionales.
Le gouverneur de la région a insisté sur la nécessité de créer des unités ou des ateliers d’engraissement des dromadaires pour assurer le succès du projet pilote du complexe de la viande à Ben Guerdane. Ceci serait réalisé par la création de sociétés civiles qui formeraient le noyau de ces unités, ainsi que la programmation de cycles de formation au profit des éleveurs, animés par les parties prenantes concernées, afin de développer le secteur des viandes rouges, de valoriser les produits d’origine animale au niveau régional, d’intégrer ce type de viande dans les habitudes de consommation des citoyens et de contribuer à la régulation et à la rationalisation de ses prix sur le marché national.