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Lecture chiffrée du PLF 2026 : L’éducation, la santé et la sécurité restent les priorités de l’Etat

  • 5 novembre 17:50
  • 3 min de lecture
Lecture chiffrée du PLF 2026 : L’éducation, la santé et la sécurité restent les priorités de l’Etat

Le retour aux recrutements au sein de la Fonction publique, on en parle encore en attendant l’adoption du projet de loi de finances (PLF 2026) et, surtout, après la publication de certains chiffres concernant le nombre de postes à pourvoir et les départements concernés.

La Presse — En effet, les échos reviennent en force à propos de ce point précis avec, notamment, le démarrage des examens dudit PLF par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), sans oublier qu’il s’agit, en fait, de recrutements profitant aux titulaires de diplômes de l’enseignement supérieur et aux chômeurs de longue durée.

Si on y ajoute les agents contractuels et les ouvriers de chantiers dont on attend la régularisation de la situation et les enseignants et instituteurs suppléants dont le processus d’intégration est en cours depuis le début de l’année 2024, on constate le degré d’ampleur de ces recrutements.

D’ailleurs, il s’agit d’une approche prônée même par le Président de la République qui a recommandé la relance desdits recrutements dans la Fonction publique, plus particulièrement après le départ de certains personnels, jugés comme étant défaillants ou « infiltrés » et dont le remplacement s’impose afin de pourvoir les postes dans les secteurs clés et de conférer davantage d’efficacité quant au fonctionnement des divers services de l’administration.

A ne pas oublier que malgré les réclamations, la procédure suivie pour le recrutement demeure le passage incontournable et légal par les concours pour tous les postulants, plus précisément pour les personnes titulaires de doctorat.

Pour revenir aux chiffres révélés et aux secteurs, on s’aperçoit que la palme revient au ministère de l’Education, appelé à recruter plus de dix-huit mille enseignants et agents d’encadrement et d’orientation appliquée, tout en procédant à la régularisation de la situation des agents contractuels et des ouvriers de chantiers, toutes catégories confondues.

Le département de la Santé, qui compte créer quatre mille nouveaux emplois, vient en seconde position, talonné par les ministères de la Défense nationale et de l’Intérieur avec respectivement 3.728 et 2.695 recrutements, suivis de très près par le ministère de la Jeunesse et des Sports avec 2.358 emplois prévus.

Les départements des Finances, de la Jeunesse, de la Justice, de l’Enseignement supérieur et de l’Agriculture ferment le tableau avec des recrutements dépassant, à peine, les mille candidats chacun.

Une mention spéciale mérite, toutefois, une explication de la part des auteurs des budgétisations dans le sens où pas moins de cinq ministères devraient enregistrer  chacun moins de cinq cents nouveaux arrivants. Mais c’est celui du Commerce et du Développement des exportations qui détient l’autre palme avec, tenez-vous bien, quatre-vingt-dix recrutements seulement.

Pourtant, le pays a besoin, plus que jamais, de moyens humains considérables pour assurer un meilleur contrôle possible des prix afin de contribuer à une sauvegarde plus efficace du pouvoir d’achat des citoyens.

En attendant d’éventuels éclaircissements rationnels quant à une pareille répartition du budget, on peut dire, sur la base d’une lecture de ces données chiffrées, que les priorités de l’Etat restent le volet social avec un intérêt majeur pour l’éducation, la santé et la sécurité des Tunisiennes et Tunisiens.

Auteur

Noureddine HLAOUI