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Récolte des agrumes à nabeul : Le catastrophisme n’est pas une explication

  • 5 novembre 18:00
  • 3 min de lecture
Récolte des agrumes à nabeul : Le catastrophisme n’est pas  une explication

A lire les arguments présentés par le président de l’Union régionale (Urap) de Nabeul, la récolte des agrumes risque d’être perdue et pour la sauver, il faudrait au moins revenir aux «décisions exceptionnelles prises la saison passée».

La Presse —Il a ajouté que le démarrage de la saison des agrumes rencontre de nombreuses difficultés qui ont provoqué «un état de panique et de peur parmi les agriculteurs».

Sans polémique aucune, il faudrait se demander ce que les autorités régionales et les responsables à tous les niveaux ont fait depuis «l’année dernière» pour régulariser la situation en prévision de l’actuelle récolte.

En effet, les spéculateurs qui ont, par leurs agissements, déclenché toutes ces procédures n’attendent que cette panique pour revenir sur scène.

Ils n’achètent plus sur pied, parce qu’ils savent que la voie n’est plus libre pour enfouir leurs achats à trois sous dans d’obscures dépôts dans l’attente d’imposer leurs lois et leurs prix.

Il fallait prendre les devants et s’organiser en conséquence.

C’est le rôle des responsables d’anticiper et de trouver la solution pour par exemple préparer  un lieu approprié pour la  collecte et qui servira de base pour l’écoulement  des produits en fonction des besoins.

Il est vrai que l’on se prépare à résoudre ce problème en réalisant le marché de gros de Béni Khalled, mais en attendant le monde ne doit pas s’arrêter.

En se rapprochant des autorités locales, on aurait pu trouver un dépôt provisoire pour collecter, réguler et maintenir un rythme de livraison raisonnable.

Le fait d’attendre la mise en place du marché de gros de Béni Khalled et du marché de production de Menzel Bouzelfa est inacceptable.  Qu’on le veuille ou non, cela fait le jeu de ceux qui tiennent à faire échouer la mise en place de la traçabilité des produits pour contenir les tentatives spéculatrices.

Ces camions légers qui sillonnaient le territoire étaient l’outil destructeur qui appauvrissait les producteurs et transformait une orange en fruit défendu.

Il fallait apporter sa contribution à cette lutte engagée pour l’intérêt de toutes les parties prenantes.

Les choses étant en tout début de saison, les autorités régionales pourraient sauver la situation, en mettant à disposition un lieu de collecte. En attendant que l’on réalise ce qui est prévu.

Le catastrophisme  n’est donc pas la solution. En s’y prenant à temps, on aurait pu résoudre une bonne partie de ce problème.

Auteur

Kamel GHATTAS