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Budget 2026 : la Tunisie mise sur la Banque centrale pour préserver sa souveraineté financière

  • 7 novembre 12:27
  • 3 min de lecture
Budget 2026 : la Tunisie mise sur la Banque centrale pour préserver sa souveraineté financière

Le ministre de l’Économie et de la Planification du Budget, Samir Abdelhafidh, a affirmé que le gouvernement tunisien a choisi de recourir davantage à la Banque centrale pour mobiliser des ressources nationales et préserver l’indépendance de la décision souveraine du pays.

S’exprimant mardi soir devant l’Assemblée des représentants du peuple, dans le cadre de la discussion du budget de l’État et du budget économique 2026, le ministre a précisé que le financement du budget repose sur trois principales sources : la dette intérieure, la dette extérieure et les avances de la Banque centrale de Tunisie (BCT).

“Chacune de ces options présente ses avantages et ses limites, mais le choix demeure avant tout d’ordre politique”, a-t-il souligné.

Indicateurs économiques en amélioration

Évoquant la conjoncture économique, Abdelhafidh a assuré que les principaux indicateurs sont globalement positifs. Il a cité notamment : une hausse de plus de 20 % des investissements étrangers, une accélération du rythme d’exécution des projets programmés, une baisse du taux de chômage à 15,3 %, une maîtrise du déficit budgétaire et une réduction de l’inflation à 4,9 %.

Selon le ministre, ces progrès ont permis à la Tunisie d’améliorer sa notation souveraine sur les marchés internationaux.

Abdelhafidh a également évoqué les efforts engagés pour renforcer le secteur touristique, notamment dans le sud du pays, à travers la diversification des offres et la valorisation des produits régionaux et artisanaux.

Abordant la situation des entreprises publiques, il a estimé qu’elles constituent désormais « un lourd fardeau pour l’État », citant la Compagnie des Phosphates de Gafsa, la STEG et l’Office des céréales parmi les établissements confrontés à des difficultés structurelles.
Le ministre a insisté sur la nécessité urgente d’une réforme globale de ces entreprises.

Concernant l’emploi, il a annoncé la mise en place de mesures incitatives destinées aux entreprises privées afin d’encourager le recrutement des diplômés de l’enseignement supérieur.

Réformes législatives en préparation

Sur le plan juridique, Abdelhafidh a précisé que plusieurs textes législatifs sont en cours d’élaboration, notamment les nouveaux codes des changes, des forêts et de l’investissement, ainsi que d’autres projets de loi structurants.

Il a reconnu les retards dans la transmission de ces textes au Parlement, tout en saluant la disponibilité des députés à les examiner dès leur soumission.

“Le gouvernement comprend le mécontentement des députés, mais reste déterminé à concrétiser ces réformes dans les plus brefs délais”, a-t-il conclu.

Auteur

La Presse