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Devises : Bientôt, la fin de l’obligation de conversion pour les Tunisiens à l’étranger ?

  • 7 novembre 13:36
  • 2 min de lecture
Devises : Bientôt, la fin de l’obligation de conversion pour les Tunisiens à l’étranger ?

Le député Fadhel Ben Turkia a appelé, vendredi 7 novembre 2025, les autorités tunisiennes à adopter des mesures incitatives pour encourager les Tunisiens résidant à l’étranger à transférer leurs devises vers la Tunisie, dénonçant les obstacles administratifs et fiscaux qui découragent ces opérations.

S’exprimant sur les ondes d’Express FM, Ben Turkia a estimé que l’économie tunisienne repose en grande partie sur les devises des Tunisiens de l’étranger, mais que l’État adopte une attitude “contre-productive” à leur égard.

Selon lui, de nombreux expatriés rencontrent des difficultés pour ouvrir ou maintenir des comptes en devises ou en dinar convertible. “Lorsqu’ils reviennent s’installer en Tunisie, on leur demande souvent de convertir leurs comptes en dinars tunisiens, ce qui est dissuasif”, a-t-il regretté.
Le député a également dénoncé la forte pression fiscale sur les fonds transférés depuis l’étranger, plaidant pour la protection de ces avoirs et la création d’un cadre favorable à l’investissement.

Il a rappelé que la loi de finances 2025 prévoit la possibilité pour les Tunisiens de l’étranger de bénéficier du régime FCR tous les dix ans, mais que les décrets d’application n’ont toujours pas été publiés. “À ce jour, aucun citoyen n’a pu profiter de cette mesure”, a-t-il déploré.

Ben Turkia a, par ailleurs, mis en garde contre la hausse envisagée de la taxe sur la détention d’immeubles d’une valeur supérieure à trois millions de dinars, qui passerait de 0,5 % à 1 % en 2026. Une mesure, selon lui, susceptible de renforcer la méfiance des expatriés vis-à-vis du marché tunisien.

Il a annoncé qu’une proposition serait prochainement soumise au Parlement pour permettre aux Tunisiens à l’étranger de conserver et gérer librement leurs comptes en devises, sans obligation de conversion.

Le député a enfin appelé le ministère des Finances et la présidence du gouvernement à mieux coordonner leurs actions avec le Parlement. “Il existe un véritable fossé entre le pouvoir législatif et l’exécutif”, a-t-il averti, soulignant que 90,9 % des recettes prévues dans le projet de loi de finances 2026 proviennent des impôts.

Auteur

La Presse