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Société

Handicapés et accidentés de la vie : Comment obtenir le permis de conduire

  • 7 novembre 18:10
  • 4 min de lecture
Handicapés et accidentés de la vie : Comment obtenir le permis de conduire

Est-ce que le handicapé ou l’accidenté de la vie à droit à un permis de conduire ? A partir de quel âge et à quelles conditions? Quel type de permis pour quel type de handicap ?… Un tas de questions que chaque handicapé ou accidenté de la vie se pose ou s’est posé à un moment ou un autre ?

La Presse — Nous allons donc essayer de répondre succinctement à ces questions.

Le Larousse définit un handicapé comme toute personne atteinte d’une infirmité ou d’un handicap quelconque alors qu’un accidenté de la vie est défini comme étant toute personne ayant eu un événement imprévu qui a entraîné un handicap irrévocable.

La législation en Tunisie permet à toute personne en situation de handicap de se présenter à l’examen de permis de conduire (code et conduite à partir de l’âge de 18 ans ou bien de transformer son permis de type B en celui de porteur de handicap.

Les différents types de handicap

La liste des handicaps est fixée par arrêté ministériel conjoint entre le ministre de la Santé publique et celui en charge du transport. Elle comporte toutes les maladies invalidantes dont le porteur a le droit de passer le  permis de conduire pour handicapés  ou bien de changer son permis B en celui portant la mention «handicap».

Bien que cette  liste soit assez longue, nous allons traiter les handicaps les plus fréquents et dont les porteurs cherchent le plus souvent à obtenir un permis de conduire (et c’est leur plein droit). 

La déficience auditive

Est handicapé auditif toute personne présentant des troubles de l’audition, et la législation stipule que la compatibilité à la conduite est temporaire à condition que la perte de l’audition soit ramenée à moins de 40 db jusqu’à 2000 HZ, soit par intervention chirurgicale, soit par port de prothèse.

Dans ce cas, un rétroviseur extérieur de chaque côté du véhicule est exigé et pour ce type de handicap, le permis de conduire portera sur l’obligation du port de prothèse lors de la conduite. 

Le handicap physique ou moteur

Est défini comme handicapé physique toute personne souffrant de la motricité ou d’un handicap en rapport avec les membres inférieurs ou supérieurs.

La législation tunisienne fixe à 29 le nombre de handicaps physiques et/ou moteurs.

 Pour ce type de handicap, tout postulant au permis doit présenter un dossier médical complet accompagné d’un rapport médical détaillé précisant la nature du handicap ainsi que le type d’aménagement du véhicule exigé pour que la conduite soit possible.

En cas d’accord de la commission spécialisée, un arrêté signé par tous les membres de ladite commission est délivré au postulant afin de lui permettre d’importer en Tunisie un véhicule aménagé en adéquation avec son handicap. 

Le malvoyant ou borgne

Est défini comme borgne toute personne ne voyant que d’un seul œil. Dans ce cas, l’obtention du permis de conduire de type F est possible à condition que l’acuité visuelle de l’œil unique soit supérieure ou égal à 6/10.

Le véhicule doit porter obligatoirement un rétroviseur panoramique à l’intérieur ainsi qu’un rétroviseur extérieur de chaque coté. 

Le nanisme 

Pour ce type de handicap, l’obtention du permis de conduire est possible après avis de la commission spécialisée.

Il est à noter que toute personne porteur de handicap ou accidentée de la vie et obéissant aux conditions succinctement mentionnées ci-haut a le plein droit de postuler à un permis de conduire, et ce, en déposant une demande écrite accompagnée d’une copie de la carte d’identité nationale, d’une copie de la carte de handicapé en cours de validité et d’un rapport médical détaillé précisant la nature du handicap délivré par le médecin traitant, et ce, auprès de l’une des 24 directions régionales de l’Agence technique des transports terrestres (A3T) du gouvernorat de résidence (selon l’adresse mentionnée sur la carte d’identité nationale du postulant).

Chaque dossier sera traité par une commission régionale spécialisée où siègent entre autre un ou plusieurs médecins de différentes spécialités en présence du candidat au permis.

Pour finir, des rapports médicaux complémentaires pourraient être demandés par ladite commission et le candidat à ce type de permis peut être soumis à un test de conduite avec un véhicule aménagé selon le type de handicap.

A toutes et à tous, bonne chance !  

Firas BEN ATTIA 

Auteur

La Presse