L’exercice 2024 a été marqué par la poursuite de la dégradation de la qualité des actifs du secteur bancaire pour la troisième année consécutive, en lien avec le contexte économique difficile, selon l’analyse des risques liés à la qualité des actifs présentée dans le Rapport annuel sur la supervision bancaire pour l’exercice 2024, publié samedi par la Banque centrale de Tunisie (BCT).
La répartition des créances classées par type d’agent économique montre une détérioration continue pour les entreprises privées, avec un taux atteignant 19,9 % à fin 2024, principalement en raison de la hausse des créances non performantes sur les petites et moyennes entreprises. La part des créances classées dans les engagements des particuliers a également légèrement augmenté, s’établissant à 8 % à fin 2024.
La ventilation des créances classées par secteur révèle le maintien d’une forte concentration sur l’industrie, la construction et le commerce, qui représentaient 64,5 % de l’encours des créances classées en 2024, contre 62,8 % en 2023. Ensemble, ces trois secteurs représentent 54,7 % des engagements totaux du secteur bancaire.
Par ailleurs, les taux de créances classées des différents secteurs ont globalement connu des évolutions défavorables en 2024, à l’exception du secteur agricole, dont le taux est revenu à 21,5 % contre 22,3 % en 2023.
