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Sport

ITIA – Sanction à l’encontre de Malek Jaziri : Lourde de conséquences

  • 8 novembre 17:25
  • 3 min de lecture
ITIA – Sanction à l’encontre de Malek Jaziri : Lourde de conséquences

La Presse — Cette sanction infligée par l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis à l’encontre de Malek Jaziri n’est pas quelque chose de simple ou de futile. Pour un ex-joueur de renom qui a brillé pour atteindre la 42e place ATP et pour être le meilleur joueur tunisien messieurs de tous les temps, ce n’est pas facile à digérer.

En effet, la reconversion de Malek Jaziri en capitaine d’équipe nationale a été réussie, mais sa reconversion en dirigeant et responsable à la FTF l’est beaucoup moins. En tout cas, cette sanction acceptée par Jaziri traduit bien l’erreur que l’ex-joueur a commise, celle de ne pas informer l’Itia de l’offre présentée par l’ex-joueur espagnol impliqué dans l’affaire. Jaziri clame son innocence et nie avoir reçu une contrepartie financière pour l’octroi d’une invitation sur demande de l’ex-joueur espagnol.

Mais le fait de donner cette invitation, sans aviser l’Itia de ce qui s’est passé, était une erreur monumentale de Malek Jaziri. Il s’avère que cet ex-joueur espagnol a déjà obtenu maintes invitations à des tournois en payant de l’argent, chose interdite par l’Itia. Alors, Malek Jaziri sera suspendu 9 mois de toute activité tennistique en payant une amende de 5.000 dollars. Pour son image en tant qu’ex-joueur confirmé, c’est dur, c’est même fatal pour son avenir. Il devait agir autrement en se protégeant au maximum, lui qui connaît les rouages du tennis international,.

De son côté, la FTF a précisé que Malek n’est plus capitaine de l’équipe de Tunisie depuis fin septembre.

L’instance fédérale provisoire n’a pas manqué de saluer les efforts fournis par Malek Jaziri pour représenter le tennis tunisien. Un ex-champion qui a fait parler de lui pendant des années et qui a honoré le tennis tunisien et hissé le drapeau du pays mérite aussi un peu de respect.

Il est fautif, c’est certain, mais l’accabler et le dénigrer sur les réseaux sociaux est inacceptable. Surtout quand ça vient de gens suspects qui ne sont pas exempts de reproches ou de présemptions de corruption ou d’écart de comportement. Malek Jaziri devra laisser du temps au temps pour surmonter cette dure épreuve. Son image est écornée, son crédit aussi et ça restera pour une bonne période. Mais en même temps, ce n’est pas la fin. Il devra un jour rebondir et tourner la page.

Un peu de compassion et de solidarité de la part du monde du tennis en Tunisie est nécessaire quand même.

Auteur

Rafik EL HERGUEM