Pas de blessés, Dieu merci ! Le train de la Banlieue sud de la capitale, supposé arriver à 09h01 ce samedi 8 novembre, s’est inhabituellement arrêté à quelques dizaines de mètres du terminus, au niveau du pont Bb-Alioua. Le micro s’allume, le conducteur s’excuse : « Excusez-nous ! On ne peut pas continuer… », les portes s’ouvrent, les passagers descendent. Hommes, femmes, enfants personnes âgés, handicapés, tous contraints à marcher à pied jusqu’à la Gare ferroviaire principale de la Capitale… La Presse était par hasard sur les lieux. Que s’est-il passé ?
Sur leur chemin, les passagers qui marchaient difficilement sur les rails et les pierres, découvraient un autre train qui avait déraillé en quittant la gare. Plusieurs voies ferrées ont été alors condamnées, le trafic en direction de la banlieue sud interrompu.
Certes, les usagers du train s’étaient habitués de ce genre de contretemps, tellement les déraillements et les accidents ferroviaires deviennent fréquents. Toutefois, l’on ne s’en empêche d’exprimer sa colère et son amertume. « Aucun entretien des infrastructures », « Y en a marre ! », « Aucun respect du citoyen », « Quand est-ce on aura un transport comme le monde civilisé ? », lance-t-on ça et là, mécontent.
Certains autres passagers exprimaient leur soulagement pour le simple fait que le déraillement a eu lieu tout juste près de la gare et que le conducteur a eu le réflexe d’ouvrir les portes pour ne pas les tenir en otages et les attarder, chacun ses occupations.
Aucune assistance sur place, aucun agent de la Société nationale des chemins de fer n’est venu pour encadrer et orienter les passagers, qui n’avaient vraisemblablement pas conscience du danger qu’ils couraient en marchant sur la voie ferrée et sous les lignes électriques haute tension…
« Assistance ? Encadrement ? Vous vous croyez où ? », réagissait une internaute à chaud.
