Le secrétaire général de la Coordination nationale des cadres et agents de santé, Chokri Mabrouki, a déclaré dimanche, que le recrutements attendu de 4000 agents et cadres dans le secteur de la santé ne va pas combler la pénurie criante dont souffre le secteur.
Face à un secteur piégé entre une fuite des compétences médicales vers l’étranger et la mise en retraite de plusieurs d’entre eux, le responsable de la coordination a plaidé en faveur d’une stratégie aux contours clairs, loin des solutions à demi-teinte et des palliatifs en trompe-l’œil.
Dans une déclaration à l’agence TAP, à l’occasion d’une réunion de consultation organisée par la coordination au siège de son antenne locale à Béja, Mabrouki a souligné que le secteur de la santé est un secteur souverain intimement lié à la sécurité nationale, regrettant de le voir aujourd’hui devenir un secteur marginalisé régi par une batterie de lois obsolètes.
Face à la situation lamentable qu’endure le secteur de la santé, le responsable a appelé à la nécessité de tenir le secteur de la santé à l’écart des tiraillements politiques et à oeuvrer à subvenir aux besoins des professionnels de la santé dans les plus brefs délais et donner suite favorable à la stratégie de réformes proposée le 6 mai 2025.
Il a en outre indiqué que le secteur est proie à plusieurs difficultés, dont notamment les agressions contre les professionnels de santé, appelant à la nécessité de diffuser des messages de sensibilisation sur la lutte contre la violence au sein des établissements de santé, de sensibiliser et de former en continu les agents de santé, en particulier aux techniques de communication et d’accélérer la publication des textes d’application de la loi n° 32 ainsi que la loi organique sur le secteur de la santé.