École nationale des douanes : Une conférence de haut niveau sur les services douaniers et l’entreprise
La Presse — « Un service douanier accessible et sécurisé », tel est le thème de la conférence organisée hier par l’Ecole nationale des douanes (END).
La conférence baptisée « Focus end 2025 » a rassemblé un grand nombre d’intervenants et d’experts aussi bien du ministère des Finances, de la Direction des douanes que de la sphère économique.
Se fixant comme objectifs de mettre en exergue des « échantillons révélateurs de l’action douanière impliquant aussi bien la sécurisation et la facilitation de la chaîne d’approvisionnement que les enjeux et les perspectives d’évolution ou d’amélioration de ces procédures et outils » , la rencontre fût également une occasion d’écouter les préoccupations et soucis évoqués par les opérateurs économiques.
La conférence s’est articulée autour de trois axes principaux relatifs respectivement à la sécurisation, la facilitation et la formation.
S’exprimant dans une déclaration à la presse, Mohamed Hedi Safer, directeur général des douanes a souligné que la conférence du jour véhicule les orientations stratégiques de la direction générale des douanes notamment en termes de partenariat entre la Douane et les opérateurs économiques de tous bords.
Il a en outre souligné que la conférence sera une occasion d’exposer les nouveautés en matière de simplification et de facilitation des procédures douanières citant entre autres le statut d’Opérateur économique agrée (OEA) octroyé par les services des douanes.
Précisant qu’aujourd’hui 202 entreprises bénéficient de ce statut, le responsable a indiqué que la direction des douanes vise à augmenter ce nombre et à élargir les avantages offerts par ce statut.
Evoquant la digitalisation des services douaniers, Mohamed Hedi Safer, a souligné que la Douane figure parmi les premières institutions publiques tunisiennes à avoir adopté un système d’information avancé précisant que la Douane œuvre désormais à intégrer l’intelligence artificielle dans la gestion des risques, afin d’accélérer les opérations de dédouanement et d’améliorer la qualité du contrôle, tout en optimisant les ressources humaines et matérielles.
Kais Ben Zayed, chef du bureau de l’OEA à la Direction générale des Douanes, a précisé, de son côté, que ce service vise à mieux encadrer les entreprises pour réduire les durées des déclarations de douane et le coût des opérations d’exportation et d’importation.
Le président de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect), Aslan Berjeb, a indiqué pour sa part qu’avoir le statut d’OEA est en soi un certificat de qualité qui accorde à l’entreprise plusieurs facilités dans les opérations d’import et d’export.
Il estime, toutefois, que le nombre d’entreprises ayant ce statut soit 202 sur un total de 900 mille opérateurs économiques demeure très bas par rapport aux attentes.
Berjeb évoque, en outre, l’importance d’œuvrer en vue d’une reconnaissance internationale de ce statut, option qui devrait faciliter davantage les procédures pour les opérateurs tunisiens mais aussi servir la destination Tunisie en tant que plateforme de services logistiques.