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Et si le fruit du dragon remplaçait bientôt les oranges tunisiennes ?

  • 13 novembre 17:24
  • 2 min de lecture
Et si le fruit du dragon remplaçait bientôt les oranges tunisiennes ?

Face à la raréfaction des ressources en eau et à la baisse de rentabilité des vergers d’agrumes, la culture du fruit du dragon (pitaya) commence à s’imposer comme une alternative crédible pour les agriculteurs de la région de Grombalia.
À l’occasion d’une journée de sensibilisation organisée ce jeudi 13 novembre 2025 sur le thème de l’agriculture alternative et des cultures hydroponiques, plusieurs experts et agriculteurs ont présenté des initiatives visant à adapter le secteur agricole tunisien au stress hydrique et aux nouvelles exigences du marché international.

Une culture tropicale rentable et économe en eau

Lors de cette rencontre, Mohamed Dhaw, agriculteur spécialisé dans les fruits tropicaux, a partagé son expérience dans la culture du fruit du dragon et de la papaye.
Selon lui, le fruit du dragon est très demandé sur les marchés étrangers et ne consomme qu’environ 1 % de la quantité d’eau utilisée par les vergers d’agrumes, tout en assurant une rentabilité nettement supérieure.
Dhaw a aussi appelé les jeunes investisseurs et agriculteurs à s’orienter vers ces cultures innovantes, adaptées aux conditions climatiques actuelles et à la rareté des ressources hydriques.
De son côté, Slim Zouari, président de l’Union locale de l’agriculture et de la pêche de Nabeul et expert en cultures hydroponiques, a mis en avant les solutions techniques permettant de cultiver avec un minimum d’eau.
Il a noté un intérêt croissant de la part des agriculteurs pour ces alternatives, tout en soulignant le manque d’encadrement, de formation et d’accompagnement technique pour assurer la réussite de cette transition.
Cette journée d’échanges s’inscrit dans la stratégie nationale de diversification agricole visant à encourager les cultures à haute valeur ajoutée et faible consommation d’eau.
La pitaya, encore peu connue du grand public tunisien, pourrait ainsi devenir une culture de substitution stratégique pour les zones agricoles traditionnellement dédiées aux agrumes, aujourd’hui affectées par la sécheresse et la baisse des rendements.

Auteur

La Presse