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Affaire des déchets italiens : Karbai alerte sur de nouveaux réseaux illégaux en Tunisie

  • 14 novembre 09:54
  • 2 min de lecture
Affaire des déchets italiens : Karbai alerte sur de nouveaux réseaux illégaux en Tunisie

Le militant de la société civile Mejdi Karbai a alerté sur la persistance de pratiques illégales liées à l’importation et au traitement de déchets de vêtements usagés en Tunisie, malgré l’ancienneté du dossier et l’absence de réaction des autorités tunisiennes.

Lors de son passage jeudi 13 novembre 2025 sur les ondes d’Express Fm, Karbai a indiqué qu’il avait transmis à la justice tunisienne un dossier complet comprenant rapports italiens et témoignages multiples sur l’exportation de déchets textiles provenant d’Italie et leur élimination dans des conditions illégales et polluantes. Pourtant, affirme-t-il, aucune enquête n’a été ouverte et les autorités n’ont fourni aucune réponse à ce jour.

Selon lui, l’affaire a en revanche été largement traitée en Italie, où les investigations ont mis en lumière l’existence de réseaux structurés qu’il qualifie de “cartels” opérant dans le secteur des déchets en Tunisie. Il explique que les déchets textiles concernés comprennent des résidus plastiques et des vêtements non réutilisables, souvent abandonnés dans la nature ou déversés dans des décharges sauvages.

Karbai affirme également que des ramifications de réseaux criminels italiens atteindraient certaines sphères de l’administration tunisienne, estimant que l’État demeure peu concerné par les enjeux environnementaux et par ces activités illégales.

Il rappelle par ailleurs que l’affaire précédente des déchets italiens avait abouti à l’ouverture d’une enquête et à l’arrestation de plusieurs responsables, permettant même le renvoi d’une partie des déchets vers l’Italie. Toutefois, il déplore que la Tunisie n’ait pas réclamé de compensations dans ce dossier.

Dans un contexte marqué par l’opacité et le manque d’accès à l’information, Karbai estime que ces zones d’ombre favorisent l’exploitation de la situation par des réseaux criminels. Il souligne enfin que les médias italiens ont enquêté et confirmé la véracité des faits avant de révéler de nombreuses violations, tandis qu’en Tunisie, selon lui, aucune autorité n’a réagi, laissant planer des soupçons de complicité.

Auteur

La Presse