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Sport

Au fait du jour : Le ver est dans le fruit

  • 14 novembre 20:45
  • 3 min de lecture
Au fait du jour : Le ver est dans le fruit

La Presse — Ce n’est nullement le lieu pour  critiquer les prestations arbitrales dont sont gratifiées les différentes parties prenantes de notre football. L’appréciation des instances continentales et internationales est amplement suffisante pour situer ce corps arbitral, qui se déprécie de semaine en semaine et d’une année à l’autre.

D’ailleurs, les pays avec lesquels nous avons pourtant des accords d’échanges font rarement appel à nos arbitres. Il ne faudrait pas solliciter une boule de cristal pour connaître les raisons de cette défection.

Soit nous ne formons plus de bons arbitres soit… ceux qui sont formés se laissent influencer pour des raisons qu’ils sont les seuls à connaître et leur comportement, par voie de conséquence, jette le trouble et les suspicions, avec tous les développements que nous vivons pratiquement toutes les semaines. Et cela fait des années que cette situation dure. Même le recours aux moyens technologiques les plus avancés est remis en question.

On a cru, à un certain moment, que nous avions découvert l’oiseau rare, en la personne de Neji Jouini. Ce fut une grosse déception.  Nous avons fait un deuxième choix, Jamel Himoudi, et ce fut encore pire, en  accordant le préjugé favorable à une personne qui a visiblement  réussi à mettre tout le monde contre elle. Lorsque le ver est dans le fruit, il faut absolument curer pour se débarrasser du parasite ou tout jeter. Sans hésitation.

Nous n’avons jamais hésité à recruter un technicien étranger pour nos sélections.

Peut-être faudrait-il penser à un formateur étranger de renom qui a fait ses preuves en Europe ou ailleurs pour redresser la situation ? C’est une alternative qu’il est temps d’examiner sans complexes et avec attention et… précaution. Ce technicien, il ne faudrait pas qu’on le « tunisifie » en l’accaparant et en le transformant en serviteur au service de ceux qui ont toujours agi pour asservir ce corps.

Le problème n’est peut-être pas seulement une question de personnel formateur, mais de milieu ambiant complètement « pourri » par des agissements de nature à mettre sous pression le meilleur arbitre.

La question nous semble aussi délicate qu’urgente. Ces incidents, qui éclatent un peu partout en réaction aux fautes d’arbitrage, risquent de troubler l’ordre public. Les provocateurs de tout bord n’attendent que cela.

Nous n’avons pas besoin de ces troubles qui desservent l’image d’un pays qui intéresse de plus en plus ceux qui voudraient y passer leurs vacances, effectuer des stages de préparation ou une retraite calme et tranquille. Se contenter de laisser passer l’orage, multiplier les réunions, publier de longs PV, faire des promesses qui valent ce qu’elles valent, après ces alertes à répétition, dessert les intérêts de toutes les parties prenantes. Surtout ceux d’un sport qui est à la tête d’un certain nombre de représentants de grande qualité.

Auteur

Kamel GHATTAS