Le Roi Lear ouvre la 26e édition des Journées Théâtrales de Carthage : Une œuvre intemporelle
La fidélité d’Al-Fakharany à ce rôle emblématique, qu’il interprète pour la troisième fois, fait de cette production un événement en soi. Par son jeu d’une rare intensité, il incarne avec justesse la grandeur tragique et la fragilité humaine du roi déchu, offrant une lecture profondément émotive et intemporelle de la pièce.
La Presse — Le rideau de la 26e édition des Journées Théâtrales de Carthage (JTC) s’ouvrira le 22 novembre au Théâtre de l’Opéra avec Le Roi Lear, une production du Théâtre national égyptien mise en scène par Shady Sorour.
Présenté en première mondiale, ce spectacle marque le grand retour du légendaire Yahia El-Fakharany, doyen du petit et du grand écran arabe.
En 2001, Yahia Al-Fakharany avait déjà porté à la scène ce chef-d’œuvre de Shakespeare, aux côtés d’Ashraf Abdel-Ghafour, Ahmed Abdel-Halim, Riham Abdel-Ghafour, Ahmed Salama, Salwa Mohamed Ali et Nermeen Kamal, sous la direction de Fatma Moussa.
Cette première version est rapidement devenue une référence majeure du théâtre arabe contemporain, saluée pour sa puissance poétique et sa profondeur philosophique, captivant des générations de spectateurs au Caire et à travers l’Égypte.
Relancée une première fois en 2019, la pièce connaît en 2025 une nouvelle renaissance, toujours portée par la présence magistrale d’Al-Fakharany dans le rôle du roi Lear, mais cette fois sous une direction revisitée de Shady Sorour.
La condition humaine à travers la chute d’un roi
La distribution, enrichie de nouveaux visages issus de la jeune génération, réunit notamment Sahar El Sayegh, Abed Anani et Tarek Al Desouky.
La fidélité d’Al-Fakharany à ce rôle emblématique, qu’il interprète pour la troisième fois, fait de cette production un événement en soi. Par son jeu d’une intensité rare, il incarne avec justesse la grandeur tragique et la fragilité humaine du roi déchu, offrant une lecture profondément émotive et intemporelle de la pièce.
Adaptée en arabe classique, cette nouvelle version du Roi Lear revisite l’un des plus grands chefs-d’œuvre de William Shakespeare, tragédie universelle sur la vanité du pouvoir, la trahison, la vieillesse et la folie, des thèmes éternels qui trouvent un écho saisissant dans notre époque.
Chef-d’œuvre du répertoire shakespearien, Le Roi Lear est l’une des tragédies les plus universelles de William Shakespeare, écrite entre 1603 et 1606 et jouée pour la première fois à Londres en 1606.
Cette pièce majeure interroge la condition humaine à travers la chute d’un roi trahi par les siens, et explore des thèmes intemporels : le pouvoir, la folie, la loyauté et la rédemption.
Elle rappelle que les réponses aux souffrances et aux questionnements des hommes ne se trouvent qu’en eux-mêmes, et dans leur rapport au monde qui les entoure.
Des questions aussi anciennes qu’universelles, qui trouvent ici une résonance nouvelle, portée par la mise en scène égyptienne et le jeu de l’unique Yahia Al-Fakharany.