Avec 44 usines de production, la Tunisie couvre 70% de la demande locale en médicaments et s’impose comme un acteur pharmaceutique de premier plan à l’échelle régionale. Le secteur, qui emploie directement plus de 10 000 spécialistes et techniciens, génère un chiffre d’affaires à l’exportation de 250 millions de dinars annuels.
Cette industrie stratégique garantit la sécurité sanitaire nationale en réduisant la dépendance aux importations et en offrant des médicaments à prix accessibles. La production nationale, diversifiée entre génériques et produits innovants, cible également les marchés internationaux, avec des ventes confirmées vers l’Europe et des perspectives de croissance en Afrique.
Les autorités accélèrent la modernisation du secteur via une réforme structurelle. Sur les ondes de la Radio nationale, la Docteure Soumaya Miled, Directrice générale de l’Agence nationale du médicaments et des produits de la santé, a annoncé sur les ondes de la radio nationale la mise en œuvre du Global Benchmarking Tool(GBT) en partenariat avec l’Organisation Mondiale de la Santé. Cet outil vise à élever les standards nationaux pour obtenir une reconnaissance mutuelle et faciliter l’exportation mondiale des produits tunisiens.
L’innovation est au cœur de la stratégie sectorielle, avec le lancement du Bio-Training Center, une plateforme nationale dédiée à la formation en biotechnologies et en qualité pharmaceutique. Les pouvoirs publics encouragent parallèlement la production de biomédicaments.
La dynamique du secteur est confirmée par l’inauguration cette semaine à Sidi Thabet(Ariana) d’une troisième unité industrielle par un groupe international. Dotée d’un investissement de 50 millions de dinars, cette installation produira des traitements pour les maladies cardiovasculaires, le diabète, les troubles digestifs et nerveux, ainsi que des antibiotiques, destinés au marché local et à l’exportation vers les zones arabe et africaine.