Le président de l’Association des compétences tunisiennes, Chokri Hidri, a alerté sur la marginalisation persistante d’une large partie des talents nationaux, dont beaucoup ont émigré ou se retrouvent écartés de la vie professionnelle après la retraite.
“Nombre d’entre eux deviennent oubliés et non intégrés dans la vie professionnelle et sociétale”, a-t-il déclaré lors de son passage vendredi 14 novembre 2025 sur les ondes d’Express FM.
Hidri a indiqué que son association, créée pour répondre à la situation de ces compétences, réunit des experts tunisiens résidant dans le pays comme à l’étranger. Il a souligné que l’organisation agit indépendamment de toute orientation politique et vise à valoriser les capacités de ses membres, à contribuer au développement économique et à promouvoir les principes de bonne gouvernance. Depuis sa création, l’association a travaillé sur plusieurs dossiers, dont la transition numérique et les projets de lois de finances.
Le président de l’association a annoncé la tenue, demain, d’un colloque consacré au projet de loi de finances 2026, un texte qui concerne directement l’ensemble des catégories sociales. Des experts issus de multiples domaines y prendront part pour examiner divers aspects du projet, notamment l’investissement et la situation des entreprises.
Selon Hidri, les discussions porteront également sur le modèle de développement, la place de la Tunisie dans son environnement régional et les transformations rapides que connaît l’économie mondiale.
Finalement et non moins important, il a révélé le lancement imminent d’un registre national des compétences tunisiennes, destiné à recueillir les propositions et visions des jeunes talents comme des retraités. Ce document sera ultérieurement transmis à l’État tunisien pour servir de base de réflexion dans l’élaboration de futures politiques publiques.