Le torchon brûle entre le champion du monde Ahmed Jaouadi et la FT Natation.
Une guerre de communiqués où chacun donne sa version et dément l’autre partie. A l’origine de toute cette affaire, ce qu’ a déclaré Philippe Lucas, l’entraîneur de Jaouadi, à la radio IFM.
Il réclame ses dus qui datent de deux ans presque et s’en prend à la FTN qui n’a pas voulu lui virer le montant de ses salaires et primes, et qui l’a ignoré en refusant toute négociation. Ce qui va le pousser à intenter une poursuite judiciaire contre l’instance fédérale d’après lui.
C’est lourd comme accusation. La FTN est passée à la défense en publiant un communiqué qui détaille les allocations en faveur de Ahmed Jaouadi et son entraîneur. Selon la FTN, le budget alloué et débloqué via des virements sur le compte de Ahmed Jaouadi est comme suit : 185.000 dinars en juin et 105.000 dinars en juillet au titre de l’encadrement.
Ce montant a été versé en devises en août sur le compte de Jaouadi. Selon la FTN, 50.000 d concernent la première tranche des émoluments de Lucas. C’est alors Jaouadi qui n’a pas versé le montant dû à son entraîneur (185.000 d vont être débloqués au titre de la dernière tranche) .
Ahmed Jaouadi n’a pas été indifférent, son équipe a réagi en infirmant ce qui a été rapporté par la FTN. Ce qui a été viré au compte de Jaouadi ne dépasse pas en août 50.000 euros, un montant qui ne couvre pas les 80.000 euros dépensés durant 2025.
Une guerre de chiffres qui reflète ce malaise profond dans la gestion de l’élite tunisienne. Qui croire ?
Qui démentir ? Telle est la dérangeante question dans cette polémique. Une chose est sûre, Philippe Lucas a donné beaucoup de son temps et de son expérience pour aider Ahmed Jaouadi à atteindre ce standing mondial.
Il l’a fait sans être payé pour de longs mois, c’est une évidence. Maintenant, comment Ahmed Jaouadi va-t-il collaborer avec l’instance fédérale après cette impasse et la gravité des faits ?
