Ismail Gharbi et l’entrejeu tunisien n’étaient pas inspirés (Photo : © Mokhtar HMIMA)
Une victoire dans la souffrance, et des conclusions à tous les niveaux. Maintenant le Brésil.
Contrairement au match de la Mauritanie, Sami Trabelsi a choisi de lancer une ossature différente et plus «sérieuse». Les Mejbri, Gharbi, Talbi, Dahmen et autres sont tombés sur un adversaire pas facile. La Jordanie est une équipe solide qui joue un football organisé et plaisant. Des passes courtes, des mouvements et une touche technique remarquable à l’image de ce premier beau but signé Yezen Naimat (29’). Un beau contrôle, un retourné en toute souplesse qui file dans les filets d’une défense tunisienne en sommeil. Même le second but jordanien était beau à voir : Amer Jamous reprend avec un tir placé et pas très fort qui va dans l’angle gauche (50’). Ce test est très bénéfique parce que l’adversaire est respectable.
L’égalisation de Abdi à la 42’ n’aura pas permis à notre équipe de bien manier le match et l’adversaire. Il y avait cette lourdeur dans la construction : Mejbri et Gharbi n’offraient pas des solutions entre les lignes et pour créer des espaces. Le carton rouge de Abou Taha (52’) a changé le profil du match. L’entrée de Chaouat, Sassi et Achouri a donné plus de solidité au groupe. On égalise sur corner et une tête piquée de Talbi (66’). D’ailleurs, à 11 contre 10, cette différence sur le papier, on a pu la voir clairement. Au bout d’une heure et à 10, les Jordaniens ont calé face à des Tunisiens plus costauds. Une domination de notre équipe avec cette belle tête de Sassi (77’) qui aurait pu ramener le 3e but. Un troisième but marqué à la 84’ par Achouri qui a dévié le tir de Saad. Face à un adversaire fatigué et amoindri, les nôtres ont trouvé leurs repères.

Beaucoup à faire
C’est une victoire bonne à prendre oui, mais c’était pénible et pas assez convaincant. Sami Trabelsi a intérêt à améliorer l’assise défensive et surtout le placement. On ne peut pas jouer face au Brésil ou dans une compétition officielle tel qu’on a fait en première mi-temps et jusqu’à la 60’. Le sélectionneur national tâtonne encore avec une expérimentation de noms et de formules qui ne porte pas ses fruits jusque-là. Hier, on a pu jouer face à un bon adversaire, et cela permet donc de se situer et de déceler les insuffisances. La victoire ne doit pas cacher quand même que la défense est en train de fléchir et que devant, on n’a pas encore le meilleur trio homogène. Le Brésil, ce sera un autre calibre, et il vaut mieux changer d’attitude et d’idées de jeu pour Sami Trabelsi.
Tunisie : Dahmen-Valéry-Abdi (Ben Ouanes)-Talbi-Bronn-Skhiri-Gharbi ( Sassi)-Mejbri-Saad (Ben Romdhane)-Laayouni ( Achouri)-Mastouri (Chaouat)