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Culture

JTC 2025 : Des premières pour la célébration du 4e art 

  • 15 novembre 18:45
  • 3 min de lecture
JTC 2025 : Des premières pour la célébration du 4e art 

Les Journées Théâtrales de Carthage lèvent le rideau avec une promesse rare : offrir au public la première rencontre, celle où l’émotion surgit encore neuve et où les œuvres se livrent sans filtre.

La Presse — Six créations feront ainsi leurs débuts lors de cette 26e édition, entre éclats tunisiens et retour très attendu d’une star de la scène arabe. C’est l’un des moments phares de cette ouverture. Yahya El-Fakharani, figure tutélaire de la dramaturgie égyptienne et arabe, choisit Tunis pour dévoiler la première dans le monde arabe (hors Egypte bien sûr) de « Le Roi Lear ».

Sur la scène de l’Opéra de la Cité de la culture, l’acteur habite ce souverain déchu qui tente de mesurer l’amour à l’héritage et paie le prix de ses illusions.Une mise en scène de Chadi Sorour et production du Théâtre national égyptien dirigé par le Dr Ayman Chawy.

Rêve… Une comédie noire 

Un autre moment très attendu de la soirée inaugurale est présenté par Jalila Baccar et Fadhel Jaïbi avec « (Al) Helm… », une comédie noire,  déjà prête à offrir sa première au public au Rio. Entre finesse d’écriture et présence magnétique, Baccar partage la scène avec Jemal Madani, Mohamed Chaaban, Mounir Khezri et Mariem Ben Hamida pour une œuvre qui promet d’ouvrir un nouveau chapitre dans le parcours du duo phare du théâtre tunisien.

« Sougra » : une odyssée vers la ville rêvée

Le metteur en scène Hatem Derbel propose « Sougra », une plongée dans un futur proche où deux femmes cherchent à atteindre une ville-refuge pour échapper au chaos du présent.

Sur scène, Taoufik El-Ayeb, Basma Euchi et Sanda Ahmedi incarnent cette traversée jalonnée d’épreuves, guidée par les voix mystérieuses de Sougra qui appellent les survivants à rejoindre un ailleurs possible. Le texte, coécrit avec Narjess Ammar, dessine un théâtre de résistance et d’espérance.

Abdelaziz Mehrezi signe son grand retour avec « Iqamat Shahia »

Acteur, metteur en scène, artisan infatigable de la scène tunisienne, Abdelaziz Mehrezi revient aux JTC avec « Iqamat Shahia », une nouvelle création produite par le Théâtre de l’Opéra.

Entouré d’une large distribution avec, entre autres, Ferhat Jedidi et Oumaima Mehrezi, il signe un spectacle où l’humain, la fragilité et la comédie se croisent dans un univers façonné par sa signature sensible et généreuse.

« Testostérone » de Syrine Gannoun

Dans la lignée du théâtre résistant, fondé par Ezzedine Gannoun, la troupe d’El-Hamra présente « Houma » Testostérone, mis en scène par Syrine Gannoun, sur un texte coécrit avec Hamdi Hadda.

Bahri Rahali et Abdelmonem Chouayet, deux visages familiers de ce laboratoire artistique, portent un drame qui interroge la mémoire, la violence et les frontières invisibles d’un quartier qui pourrait être le nôtre.

« Ala Maqam El-Karmel » : une signature Azzara-Ayadi pour clore la liste

Dernière nouveauté à lever le voile : « Ala Maqam El-Karmel », création du duo Walid et Nawfel Azzara.

Un spectacle annoncé comme une exploration sensible, dans la continuité du travail singulier de cette grande famille d’artistes qu’est El Teatro.  

Auteur

Asma DRISSI