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Editorial

L’emploi, le socle de la souveraineté

  • 15 novembre 17:00
  • 3 min de lecture
L’emploi, le socle de la souveraineté

Quand on affirme sur les réseaux sociaux que les chroniqueurs qui sont dans les secrets des dieux répètent inlassablement que les recrutements dans la fonction et le secteur publics font, désormais, partie du passé, on ne peut plus s’étonner de voir les Tunisiens déchanter et aller jusqu’à douter de la possibilité de la réalisation des objectifs de développement et de progrès annoncés par le Président de la République et appliqués graduellement par le gouvernement.

Au siège du palais du Bardo, à l’occasion de la discussion du projet de budget du département des Finances, la ministre de tutelle a eu le mérite de remettre les pendules à l’heure et de rétablir une vérité qu’on essaye par tous les moyens d’escamoter: le gouvernement, sous l’impulsion du Président Kaïs Saïed, n’a jamais fermé la porte des recrutements au sein des structures relevant de l’Etat.

Et si au cours des dernières années, le rythme des recrutements peut paraître lent ou que le nombre de postes offerts n’était pas à la hauteur des attentes, pour l’année 2026, le chiffre attendu et annoncé par la ministre devant les députés est à méditer profondément aussi bien par le citoyen lambda, qui a perdu la tradition d’écouter ce genre de chiffres, que par les économistes qui nous gavent à longueur de journée de statistiques effrayantes qu’ils puisent, à leurs dires, dans les documents officiels de plusieurs ministères ou associations se disant spécialisées dans le décompte des postes d’emploi qu’on doit proposer et des emplois créés effectivement.

Il se trouve, malheureusement, que ces mêmes analystes n’ont pas accordé l’importance requise au chiffre annoncé par la ministre. Comme si 51.878 postes auxquels sont jointes les décisions concernant la  régularisation des ouvriers de chantiers, des enseignants intérimaires et des détenteurs de doctorat n’étaient pas dignes d’être soulignés, et comme si les milliers de Tunisiens qui accéderont en 2026 à leur droit absolu à la dignité par le travail ne méritaient pas d’être au moins félicités pour avoir attendu des années et des années les emplois qu’ils vont occuper.

Et aussi d’avoir eu confiance en les promesses du Président Kaïs Saïed qui considère que la souveraineté n’a de sens ou de valeur qu’à la condition que les Tunisiens évoluent en ayant la conviction qu’ils sont traités sur un pied d’égalité et qu’ils contribuent au décollage civilisationnel de leur pays.

Auteur

Abdelkrim DERMECH

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