La Jordanie connaît cette année une forte baisse de sa production d’huile d’olive, offrant une opportunité stratégique pour les exportateurs tunisiens. Selon l’Association des propriétaires de moulins et producteurs d’olives jordaniens, la production nationale ne dépassera pas 18 à 20 000 tonnes, contre une moyenne annuelle de 25 à 40 000 tonnes. La sécheresse, le manque de pluie et l’élévation des températures ont particulièrement affecté les zones de culture pluviale à l’ouest du pays.
Face à cette situation, le ministère jordanien de l’Agriculture a décidé de suspendre totalement l’exportation des olives de table, pour garantir un approvisionnement suffisant au marché local. Les données officielles montrent qu’au 1er novembre, la production d’huile d’olive ne représentait que 55,8 % de la moyenne saisonnière, obligeant certains moulins à interrompre temporairement leur activité.
Une nouvelle opportunité pour la Tunisie
Dans ce même cadre, il est à rappeler que le Centre de Promotion des Exportations (CEPEX) a récemment publié un communiqué de presse dans lequel il informe les exportateurs tunisiens d’huile d’olive que les autorités jordaniennes ont annoncé l’ouverture de leur marché à l’importation d’huile d’olive extra vierge pour la campagne 2025/2026.
Le CEPEX précise que le quota d’importation couvre des volumes prévisionnels pouvant atteindre 10 000 tonnes, avec un conditionnement limité à des emballages de 1 à 4 litres, et que le quota attribué à chaque importateur sera déterminé après examen et validation de sa demande d’importation.
Les importations se feront progressivement, selon des quotas alloués aux opérateurs jordaniens publics et privés, et dans le respect des exigences administratives et techniques conformes aux normes en vigueur dans ce pays.
Cette mesure offre aux producteurs et exportateurs tunisiens une perspective commerciale stratégique. L’huile d’olive tunisienne, reconnue mondialement pour sa qualité et son authenticité, pourra ainsi renforcer sa présence sur un marché en forte demande.
Seuls les pays membres du Conseil Oléicole International sont éligibles à ces opérations, garantissant le respect des standards de qualité et des procédures de certification internationales.
Ceci pour dire que cette ouverture pourrait permettre de compenser en partie le déficit d’huile d’olive en Jordanie et de dynamiser les exportations tunisiennes sur un marché méditerranéen clé. Elle s’inscrit dans les efforts du CEPEX pour diversifier les débouchés internationaux et renforcer la position de la Tunisie sur les marchés stratégiques du bassin méditerranéen et au-delà.
