Cité médicale les Aghlabides : Non, Kaïs Saïed n’a rien oublié…
Annoncée, débattue, contestée parfois, la cité médicale les Aghlabides franchit une nouvelle étape décisive. Grâce à une constance politique assumée par Kaïs Saïed, ce projet de transformation régionale, attendu depuis des années, semble enfin s’arracher au registre des promesses.
La Presse — M. Salah Zouari, ministre de l’Equipement et de l’Habitat, a présidé le 23 octobre 2025 une séance de travail relative au suivi de l’avancement du projet de la cité médicale Les Aghlabides. Ainsi, la première phase de l’étude de faisabilité du projet a été présentée avec pour objectif d’élaborer un plan d’action stratégique permettant de définir les besoins financiers, techniques et juridiques nécessaires à la bonne exécution du projet.
En outre, le ministre a insisté sur le fait de veiller au respect des délais contractuels pour la finalisation des études relatives à la cité médicale Les Aghlabides.
Les ministères de la Santé et de l’Habitat et de l’Equipement assureront le suivi des études et des plans d’aménagement liés aux infrastructures et aux différentes composantes de la future cité médicale.
En outre, le ministre de la Santé, M. Mustapha Ferjani, a annoncé, le 30 octobre 2025, au cours d’une séance d’audition tenue par la commission des finances et du budget à l’ARP, que les études techniques et financières nécessaires à l’instauration de la cité médicale Les Aghlabides à Kairouan seront bientôt finalisées, ajoutant que ce mégaprojet permettra la création de 200 postes d’emploi et qu’il sera réalisé en vertu d’un protocole d’accord signé entre la Tunisie et la Chine.
La cité médicale, qui contribuera au développement et à l’investissement dans les régions du centre, sera construite sur un terrain de 553 ha dans la délégation de Menzel Mhiri et sera financée en partie par des dons et des investissements étrangers. Quant aux composantes de ce grand projet, dont le coût initial est estimé à 3 milliards de dinars, elles comprendront un espace de santé de services composé de 14 pôles hospitaliers, une clinique militaire multidisciplinaire, des centres médicaux privés, un complexe universitaire composé d’une académie militaire de médecine, un institut supérieur des sciences médicales, une école nationale d’ingénierie biomédicale, un centre de simulation et une unité d’évaluation aérienne.
Par ailleurs, ce projet comprend un espace industriel, un espace à vocation touristique, culturelle, récréative et sportive, un espace résidentiel composé de 100 villas individuelles luxueuses et 1.000 appartements, ainsi qu’un espace de services publics de 42 ha comprenant des lycées, des écoles, des banques et des établissements sécuritaires et administratifs, selon les données publiées par la présidence de la République.
Chose promise, chose due…
Rappelons dans ce contexte que dans une interview accordée à la chaîne Watania 1, le 2 février 2020, le Président Kaïs Saïed a annoncé qu’il envisageait la création d’un grand pôle médical à la cité aghlabide qui comprendra plusieurs hôpitaux dans diverses spécialités, des complexes résidentiels consacrés aux cadres médicaux, un complexe culturel et touristique, des écoles, des jardins d’enfants, des espaces commerciaux et des institutions universitaires. En outre, le Chef de l’Etat a précisé que cet important projet, qui lui tient à cœur et dont il a parlé avec de hautes personnalités étrangères, permettra d’assurer des services sanitaires adéquats aux habitants des gouvernorats du Centre-Ouest, du Sud ainsi qu’aux visiteurs algériens et libyens.
Et depuis, c’est l’attente d’investisseurs capables de financer ce mégaprojet, et c’est le rêve de milliers de citoyens désireux de vivre dans une région moderne avec toutes les commodités nécessaires, malgré le scepticisme de certains et les critiques de quelques chroniqueurs qui trouvent que créer deux grands projets à Kairouan (en référence au CHU Roi Salman-Ibn Abdelaziz) c’est trop, sous prétexte qu’il y a d’autres régions plus meurtries… La critique est aisée, l’art est difficile…
Et pour ceux qui ont la mémoire courte, rappelons que lors de la réunion du Conseil de sécurité nationale, tenue le 25 septembre 2023, Saïed avait annoncé l’examen de certains dossiers touchant à la sécurité générale du pays, tout en évoquant d’autres points dont la cité médicale les Aghlabides, en révélant qu’une partie en Tunisie avait prié un pays étranger de ne pas financer ce grand projet.
Face à ces comportements de lobbystes qui voient dans la réalisation de ce genre de projet une menace à leurs propres intérêts, le Chef de l’Etat a poursuivi ses efforts diplomatiques et le 17 septembre 2024, il a examiné, lors de l’audience accordée à l’ex-Chef du gouvernement Kamel Maddouri, une série de projets dont notamment le décret portant création de la cité médicale les Aghlabides définissant son organisation administrative et financière, ainsi que son mode de gestion dans le sens où un protocole d’accord a été signé à cet effet avec la République populaire de Chine. Et le 18 septembre 2024, l’ambassadeur de la République de Chine en Tunisie, Wangli, a déclaré, lors de son passage dans une émission, que son pays a présenté des avant-projets d’études de faisabilité contenant les grands projets, y compris celui de la cité médicale les Aghlabides, qui constitue la première étape pour avancer dans la réalisation de ce mégaprojet.
Alors, en ce mois de novembre où le fond de l’air est rose, où on s’attend au premier coup de pioche du CHU Roi Salmane-Ibn Abdelaziz après 8 années d’attente, où on a assisté le 4 novembre au démarrage de la construction d’un hôpital de catégorie B à Haffouz et où on constate avec soulagement que les études techniques et financières nécessaires à la réalisation de la cité médicale les Aghlabides seront bientôt finalisées, on ne peut que se réjouir de la détermination du Président de la République à réaliser ce qu’il a promis, atténuant ainsi les souffrances vécues par le gouvernorat de Kairouan durant des décennies où la capitale islamique a été marginalisée, oubliée et privée des commodités les plus élémentaires.
N’oublions pas dans ce contexte de parler de l’actuel ministre de la Santé, M. Mustapha Ferjani, dont le sérieux, le dynamisme et la compétence ont fait que ses efforts, sous l’impulsion du Chef de l’Etat, ont permis la réalisation d’un certain nombre de projets bloqués dans plusieurs gouvernorats qui vivaient dans la précarité, dans un accès difficile aux soins et avec une infrastructure défaillante.