La restauration de plusieurs monuments historiques de la médina de Kairouan est aujourd’hui freinée par des problèmes liés à l’héritage, a indiqué Sayed Alani, de l’association Beit Al-Hikma, lors d’une visite sur le terrain. Cette initiative a été menée en coordination avec l’Association pour la sauvegarde de la médina, ainsi que d’autres associations et acteurs de la société civile.
Dans une déclaration accordée à Sabra Fl, il a précisé que l’objectif de cette visite était de constater l’état de plusieurs maisons anciennes abandonnées, ainsi que certaines zaouias et écoles présentant une valeur symbolique du patrimoine kairouanais. Selon Alani, ces actions s’inscrivent dans le cadre d’un effort collectif visant à sensibiliser le public et promouvoir la préservation de la médina, tout en respectant ses spécificités architecturales.
Le responsable a précisé que les difficultés d’héritage, souvent fragmenté entre plusieurs héritiers, bloquent les opérations de maintenance, y compris le paiement des taxes municipales et les travaux de nettoyage et d’entretien des bâtiments. Il a en outre révélé que près de 116 zaouias appartenant à l’État n’ont fait l’objet d’aucune intervention, sauf dans de très rares cas.
Un rapport écrit sera rédigé à l’issue de cette visite et transmis aux autorités régionales et institutions concernées, afin de prendre des mesures concrètes pour la sauvegarde de la médina, symbole historique et culturel de Kairouan.
