En marge de l’affaire Ahmed Jaouadi -FT Natation : Honteux !
La Presse — Depuis plus de quarante-huit heures, les déclarations fusent de partout entre Ahmed Jaouadi et la FT Natation. Nous nous en tenons à ce qui pourrait rendre service au sport national. Les polémiques ont toujours été mauvaises conseillères et attisent les rancunes tout en détruisant ces liens qui unissent les athlètes à leur personnel d’encadrement, les clubs vis-à-vis de ceux qui ne sont que des adversaires, le public à l’encontre de ceux qui ont été pourtant élus pour diriger un club ou un organisme sportif.
Dans cette affaire, tout tourne autour de la régularisation de la situation de l’entraîneur français Philippe Lucas et de ses protégés. Rien de moins que nos champions du monde. Après l’alerte qui a failli nous priver de ces deux médailles qui ont fait le bonheur de tous les Tunisiens, on a reçu à tous les niveaux le champion Ahmed Jaouadi et de longs communiqués ont sanctionné ces audiences.
Tous assurent qu’il n’y aura plus de problèmes financiers qui viendraient entraver le travail de ceux qui, maintenant, se préparent pour les JO de Los Angeles. Et voila que l’on apprend que l’entraîneur français se plaint. Il n’a pas reçu ses émoluments et s’apprête à déposer plainte.
Et les autres nageurs ?
Quand s’est terminé ce Mondial ? Quand les promesses de règlement ont-elles été faites ? Pourquoi a-t-on mis autant de temps pour régler un dossier qui concerne des champions en puissance auxquels on devrait épargner ces soucis ?
Un club aurait tout fait en vingt-quatre heures. Nous savons que le principal obstacle se situe au niveau de la BCT. Mais nous sommes convaincus que cet organisme, connaissant l’importance de ces transferts qui concernent nos jeunes établis à l’étranger, n’épargne aucune peine pour délivrer les autorisations de transfert rapidement et sans retard.
Lorsque les dossiers sont en règle et l’argent à transférer est disponible. Il n’y a donc pas d’excuses. Nous avons toujours milité, en raison du peu de professionnalisme dans les démarches et le suivi de notre élite, de confier les problèmes de cette élite à un service qui ne s’occupe que d’elle.
Elle ne doit pas être un cas à résoudre parmi tant d’autres. On continue à traiter ces dossiers en dilettante. Maintenant que le mal est fait, nous sommes en droit de nous demander quel sort est réservé à ceux qui s’entraînent sous l’égide de Philippe Lucas ? Indépendamment de tout, Philippe Lucas ne mérite pas ce traitement.
Cet homme, connu pour sa rigueur, a tendu la main aux nageurs tunisiens au moment où ils ont été abandonnés par tout le monde. Que font la Fédération tunisienne de natation et les services concernés du ministère des Sports ?
Ont-ils plus urgent que le dossier de cette élite ? Des médaillés olympiques en puissance !
Lucas a annoncé qu’il «engagerait des poursuites judiciaires» si ses arriérés ne sont pas réglés, soulignant : «J’ai fait tout mon possible pour répondre à mes obligations, et il est temps maintenant que la FTN honore les siennes». Cette crise survient à un moment critique pour la natation tunisienne, notamment en pleine préparation de compétitions internationales majeures, mettant en lumière les problèmes de gestion sportive qui pourraient nuire à l’avenir des athlètes tunisiens et à la réputation du sport national.
La question étant urgente, qui va s’en occuper ?