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L’équipe de Tunisie affronte le Brésil demain à Lille (20h30) : Sami Trabelsi sous pression…

  • 17 novembre 21:45
  • 4 min de lecture
L’équipe de Tunisie affronte le Brésil demain à Lille (20h30) : Sami Trabelsi sous pression…

A quelques jours de la Coupe arabe, le sélectionneur ne semble pas en position de force. Il doit présenter une copie honnête devant un ténor tel le Brésil.

La Presse — Sami Trabelsi ne manque pas de détracteurs comme tous ses prédécesseurs à l’équipe nationale. Ses dernières déclarations à propos des visas non accordés à 7 joueurs étaient un vrai ratage. La preuve, il a été démenti par son employeur, la FTF, qui a donné une version diamétralement opposée.

Finalement, ces joueurs qui ne sont pas allés en France n’étaient pas retenus par Trabelsi qui aurait dû l’assumer. On a voulu les laisser pour leurs clubs qui ont probablement des échéances à honorer. En tout cas, Sami Trabelsi a tout fait pour se mettre dans une situation inconfortable vis-à-vis de tous. Il a donné un cadeau gratuit à ses détracteurs qui n’attendaient que cela.

Maintenant, le sélectionneur national va défier le Brésil avec tout ce que ça représente comme poids sportif. Il n’est pas servi franchement par le poids de l’affiche qui l’attend. De plus, il sort de deux matches amicaux pas très convaincants devant la Mauritanie et la Jordanie. Un nul et une victoire étriquée, pas de quoi pavoiser.

Ceci étant, la défense, qui constituait lors des éliminatoires du mondial une fierté, a craqué. C’était même une obsession pour tous les joueurs face à des adversaires pas très costauds. Au moment où il y a eu une rotation de l’effectif et où l’on a joué face à des adversaires plus forts, la défense a calé.

On a vu comment elle a souffert en deuxième mi-temps contre la Mauritanie, et comment les Jordaniens, organisés et techniciens, ont pu créer d’énormes problèmes à Dahmen et ses équipiers. Certes, il y a des satisfactions et des confirmations à noter, mais il y a des incertitudes et des zones d’ombre auxquelles il faudra faire attention. Avant de jouer un ténor tel le Brésil, Sami Trabelsi n’est pas en bonne posture.

Il va essayer de motiver ses troupes, de mettre tous les atouts de son côté pour jouer d’égal à égal avec le Brésil, mais le plus important, c’est qu’il se fixe sur une ossature de joueurs et sur des plans de jeu pour la coupe arabe et la CAN. Un match comme le Brésil, on ne peut pas s’en servir pour tester des formules.

C’est un match où il faut faire attention au moindre détail et éviter de s’effondrer. A quelques jours de la Coupe arabe, cette dernière impression va compter énormément, c’est certain. 

Est-il le maître à bord ?

La façon dont ces deux derniers tests amicaux ont été gérés, ses déclarations ratées sur les visas, celles pas rassurantes de Hannibal Mejbri sur l’ambiance en sélection, tous ces éléments, ainsi que les bruits de couloirs émanant du camp de la sélection, montrent que Sami Trabelsi se trouve sous pression.

Est-il le maître à bord incontesté ? Pas si évident en tout cas. En tant que sélectionneur qui n’est pas à son premier passage en sélection, avec son historique en tant que joueur-pilier des années 90, il doit faire mieux. Ce n’est pas une question de résultats, c’est une question de cachet donné à l’équipe, de choix faits, de tempérament.

C’est aussi cette prestation moyenne et ces doutes qui s’installent chaque fois où on affronte des équipes qui savent tenir la balle. C’est lui le premier décideur technique, c’est lui qui choisit les joueurs et qui fait la hiérarchie à chaque poste, c’est lui qui assume une bonne part de la responsabilité.

En tout cas, avec la qualité des joueurs disponibles, on ne peut pas rêver d’une «Dream Team», mais on peut exiger que la copie soit nettement meilleure que ce qu’on a vu depuis plusieurs matches, y compris ceux des éliminatoires. Sami Trabelsi tiendra-t-il jusqu’à la Coupe du monde ? 

Auteur

Rafik EL HERGUEM