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Editorial

« Un profond sens des responsabilités »

  • 18 novembre 17:00
  • 3 min de lecture
« Un profond sens des responsabilités »

E ncore une fois, le Président de la République monte au créneau pour remettre en cause l’engagement et l’implication au niveau de l’équipe gouvernementale et pointer du doigt le dysfonctionnement et la mauvaise gestion au sein de certains services publics. Un constat que le Chef de l’Etat a qualifié, lors de son entretien, le 14 novembre dernier, avec la Cheffe du gouvernement, d’intolérable.

La complexité de la conjoncture actuelle nécessite justement «une cohérence complète et une complémentarité concrète entre les différents intervenants». Tout comme le fonctionnement des structures publiques qui a besoin «d’une neutralité totale pour pouvoir répondre aux attentes légitimes du peuple».

Il faut dire que certains responsables, aussi bien à l’échelle locale, régionale que centrale, n’arrivent toujours pas, comme le soutient le Président de la République, à mesurer, à sa juste valeur, l’ampleur des enjeux nationaux. Plus grave encore, sous prétexte d’application des consignes et des instructions, ils deviennent eux-mêmes source de tensions. 

Une attitude inadmissible et un manquement lourd de conséquences, car cela risque de remettre en cause la bonne marche des différents programmes de redressement socioéconomique mis en place, et compromettre, ainsi, nos objectifs stratégiques.

Il est vrai, en effet, que le désengagement, la déresponsabilisation ou encore tout sentiment d’autosatisfaction pourraient se transformer en source de gaspillage de ressources aussi bien humaines que matérielles et constituer, ainsi, un frein sérieux à la croissance économique et à la stabilité sociale.

Les  dernières statistiques de l’INS, publiées ce samedi, révèlent, justement, que la croissance de l’économie nationale, même si elle a enregistré une progression en volume de 2,4% par rapport à la même période de l’année écoulée, affiche, par contre, une variation nulle (0,0%) par rapport au deuxième trimestre de 2025. Ce qui témoigne d’une certaine stagnation au niveau de l’activité économique. Et cela pourrait être justifié par le relâchement de certains acteurs et le ralentissement au niveau de l’exécution de quelques programmes.

C’est le cas, entre autres, du dossier des biens confisqués ou cédés qui, malgré les instructions du Chef de l’Etat et toutes les dispositions humaines, matérielles et juridiques entreprises, fait toujours du surplace. Or, sa résolution pourrait constituer une bouffée d’oxygène pour les finances de l’Etat, en besoin urgent de nouvelles perfusions.

C’est le cas également de certains grands projets qui n’avancent pas au rythme voulu, pourtant leur réalisation est vitale pour soutenir, d’abord, la bonne évolution de l’économie nationale et améliorer, ensuite, le niveau d’attractivité de notre environnement des affaires.

Autant de facteurs qui nécessitent des réponses positives et radicales. Et cela est tout à fait possible pour peu qu’on s’y mette avec plus de sérieux et surtout de patriotisme.

 D’ailleurs, le Chef de l’Etat rappelle, à cet effet, le «rôle crucial de la jeunesse, appelée à reprendre le flambeau et à s’engager dans la lutte de libération nationale». Et cela suppose, bien évidemment, «un profond sens des responsabilités».

Auteur

Anis SOUADI