Le Président de l’Organisation tunisienne des jeunes médecins, le Dr. Wajih Dhakkar, a rapporté ce mardi que « le service des urgences de l’Hôpital universitaire Habib Bougatfa à Bizerte a enregistré 25 agressions violentes contre le personnel de santé, incluant des infirmiers, des agents de service et des médecins. » Il a affirmé qu’ils « ont exigé le déploiement d’une patrouille de sécurité, de caméras de surveillance et la fourniture d’un minimum de protection. »
Intervenant à l’émission « Sabah El Ward » sur Jawhara FM, Dr. Dhakkar a souligné que « la violence au sein des hôpitaux est le résultat de la dégradation des services de santé. » Il a précisé qu’ils « avaient demandé la mise en place d’un poste de sécurité permanent, mais que cette requête n’a pas été satisfaite. »
L’Organisation a décidé de lancer un mouvement national demain, mercredi 19 novembre, pour exprimer le « rejet par les jeunes médecins de la politique d’atermoiement et d’ignorance adoptée par le ministère dans la gestion de leur dossier, » en raison de la poursuite du blocage dans l’exécution des clauses de l’accord du 3 juillet 2025.
Ces clauses non appliquées comprennent :
Le versement des arriérés des jeunes médecins relatifs aux primes de garde dans les différents hôpitaux et la révision de la décision ministérielle y afférente. L’autorité de tutelle s’était engagée à les réaliser au plus tard en août 2025.
L’activation des conditions d’exemption, de report ou de maintien de la même résidence pour le service civil. Aucune documentation officielle n’a été publiée pour clarifier les mécanismes de mise en œuvre, malgré l’accord de les activer à partir du cycle de conscription de septembre 2025.
L’accélération de la publication du décret régissant l’augmentation du salaire mensuel des jeunes médecins, dont l’entrée en vigueur est programmée pour le 1er janvier 2026.
Le Dr. Dhakkar met en évidence une crise de sécurité exacerbée par la défaillance des services de santé, parallèlement à un conflit social découlant du non-respect des engagements gouvernementaux.