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Les jeunes médecins en grève devant le Parlement pour exiger leurs droits

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  • 19 novembre 15:14
  • 3 min de lecture
Les jeunes médecins en grève devant le Parlement pour exiger leurs droits

Les jeunes médecins résidents et internes ont observé ce mercredi 19 novembre 2025 une grève générale accompagnée d’un rassemblement devant l’Assemblée des représentants du peuple, en parallèle avec la séance consacrée à l’examen du budget du ministère de la Santé, pour dénoncer le non-respect par le ministère de l’accord conclu le 3 juillet 2025.

Lors de ce rassemblement, les manifestants ont brandi des slogans tels que : “Le ministère est le même, le médecin est la victime”, “Promesses illusoires, dépassements légaux” et “Santé du peuple, un devoir”, critiquant ce qu’ils considèrent comme une renonciation du ministère à ses responsabilités.

La grève a touché toutes les facultés de médecine et établissements de santé, tout en maintenant le fonctionnement normal des services d’urgence et en assurant les gardes dans les autres services.

Wajih Dhakar, président de l’Organisation tunisienne des jeunes médecins, a déclaré à l’Agence TAP que ce mouvement fait suite à l’échec des négociations avec le ministère de la Santé, y compris lors de la dernière séance tenue mardi avec des représentants de la présidence du gouvernement et du ministère des Finances. “L’organisation a constaté que l’augmentation salariale serait incluse dans l’augmentation générale de 100 dinars bruts imposables sur trois ans, ce qui constitue un manquement à l’accord de juillet 2025”, a-t-il précisé.

Dhakar a exprimé son étonnement face à l’absence de réaction de l’Ordre des médecins concernant le non-respect par le ministère de ses engagements, soulignant que cette situation exacerbe le mécontentement parmi les jeunes médecins. Il a en outre indiqué que plusieurs députés se sont engagés à relayer la voix des jeunes médecins lors de la séance plénière sur le budget de la santé.

L’organisation a souligné que le ministère a également renoncé à son engagement concernant le maintien des logements pour les catégories exceptionnelles, incluant les femmes enceintes, les mères allaitantes et les personnes atteintes de maladies chroniques, compromettant la stabilité et les droits fondamentaux de ces groupes.

Selon l’organisation, le non-paiement de certaines gardes, certaines remontant à 2020, constitue une violation flagrante de l’accord national signé il y a plus de quatre mois et témoigne de l’incapacité du ministère à respecter ses engagements.

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Auteur

La Presse