Bien des personnes ne portent pas de casque. Alors qu’il est conçu pour amortir les chocs lors d’une chute ou d’une collision, protégeant ainsi le crâne et le cerveau».
La Presse — «Selon des sources bien informées, l’accident aurait impliqué un poids lourd qui s’est renversé sur un véhicule léger transportant quatre membres d’une même famille qui ont succombé à leurs graves blessures».
«Un tragique accident de la circulation s’est produit à l’entrée de la ville de Zarzis, près du stade de football, sur la route de Ben Guerdane. Il s’est agi d’une collision entre une voiture et une moto, causant la mort de deux personnes sur le coup».
Campagnes de sensibilisation
Ce n’est pas ce qui manque.
Des campagnes sont et ont été organisées dans presque toutes les régions en partenariat avec la Fédération tunisienne des sociétés d’assurances et les unités de sécurité sur le terrain.
La participation des assureurs est importante et elle donne une idée de l’acuité du problème. «Il y a des assureurs qui refusent d’assurer les motos et n’eût été l’intervention de la tutelle, on ne pourra jamais se faire assurer», avoue un jeune bien calé sur sa rutilante moto qui doit coûter des millions. La raison en est simple : les motards sont intenables et trop indisciplinés.
«La moto, pour moi, est un amour d’enfance. Je l’ai commandée dès les premières mensualités perçues. Je me sens bien dessus et je la préfère à une berline présidentielle dernier cri. Mais je ne fais pas de la vitesse, nos routes ne sont pas faites pour cela et je me protège».
Poète, il avoue qu’il «adore sentir la caresse de la brise sur ses joues, mais le chauffeur d’un poids lourd qui perd le contrôle de son véhicule est toujours une mauvaise rencontre possible».
Effectivement, ce jeune porte un beau casque et un second est attaché sur le siège arrière.
Le dernier souci
Le casque ne fait pas partie des soucis de certains jeunes et moins jeunes qui pilotent une moto.
«Le casque est pourtant essentiel pour les motards car il protège la tête contre les chocs, réduit considérablement le risque de décès et de traumatismes crâniens et est obligatoire de par la loi. En cas de chute, il amortit les impacts et protège de l’abrasion sur la chaussée, tout en augmentant la visibilité grâce à des dispositifs réfléchissants.
Il est crucial de choisir un casque bien adapté, homologué et de le porter correctement attaché», nous explique un chirurgien de l’hôpital Charles Nicolle.
«Il ne faudrait pas perdre de vue le coût d’un blessé ou d’un décès pour la société, à la suite d’un accident de moto. En plus de la vie humaine qui n’a pas de prix, cette personne perdue représente une perte sèche pour le pays. Nous prenons immédiatement la victime en charge.
Radios, parfois et même souvent IRM, interventions etc, alors que l’hôpital n’est jamais sûr de rentrer dans ses frais. Il y a ceux qui ne sont pas assurés.
Revenir aux campagnes de contrôle
Bien des personnes ne portent pas de casque. Alors qu’il est conçu pour amortir les chocs lors d’une chute ou d’une collision, protégeant ainsi le crâne et le cerveau».
Des casques sont régulièrement distribués aux motocyclistes par l’Observatoire national de la sécurité routière, afin de les sensibiliser aux dangers de la conduite sans casque. Le problème réside dans une indiscipline manifeste, alliée à une inconscience du danger.
Cela dit, comment imposer l’application de la loi ?
Tout simplement en revenant à ces contrôles impromptus au niveau des carrefours qui ont fait leur effet et en multipliant les campagnes de sensibilisation, sans pour autant perdre espoir.
Le bon sens finira par prévaloir.