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France : le Palestinien Nasser Abu Srour lauréat du Prix de la littérature arabe 2025

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  • 20 novembre 08:11
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France : le Palestinien Nasser Abu Srour lauréat du Prix de la littérature arabe 2025

Le Prix de la littérature arabe, l’une des rares récompenses françaises distinguant la création littéraire arabe, a été décerné, mercredi, à l’auteur palestinien Nasser Abu Srour pour son roman « Je suis ma liberté » paru aux éditions Gallimard.

 « Le jury du Prix, présidé par Alexandre Najjar, avocat, écrivain, Grand Prix de la Francophonie 2020, a récompensé, à l’unanimité, le livre « Je suis ma liberté », indique un communiqué de l’Institut du monde arabe (IMA).

 « Le jury a été sensible aux qualités littéraires de ce récit personnel, introspectif et philosophique à travers lequel l’auteur explore sa condition de condamné pour rester vivant et aborde les questions d’identité, de résilience, de religion, de dignité, d’amour et de liberté, tout en entretenant la mémoire collective de son peuple », soutient la même source.

 « La belle traduction de Nathalie Pujols restitue parfaitement l’écriture poétique de l’auteur et la puissance de son récit », ajoute-t-on.

 « Je suis ma liberté » (traduit de l’arabe par Stéphanie Dujols) raconte l’histoire de Nasser, condamné à perpétuité et qui dit adieu au monde. Au fil des années, un lien particulier s’est noué entre ce Palestinien et le mur qui lui fait face : celui-ci s’anime, répond et change d’apparence selon que l’espoir ou le renoncement domine. Surtout, il lui inspire ce texte.

 Depuis sa cellule, il raconte son histoire et celle de son peuple comme s’il les extirpait du mur, faisant surgir par ses mots le monde qu’il a quitté. Lorsque Nanna, une jeune avocate qui rend visite aux prisonniers, s’éprend de cette âme libre, le monologue du condamné devient dialogue ardent.

Nasser Abu Srour, 56 ans, succède à l’écrivaine tunisienne Amira Ghenim qui a reçu le Prix de la littérature arabe en 2024 pour son roman « Le désastre de la maison des notables » paru aux éditions Philippe Rey.

 La mention du Prix de la littérature arabe pour la traduction 2025 a été attribuée à la traductrice même du livre Stéphanie Dujols, qui a traduit de nombreux romans sélectionnés dans le cadre du Prix de la littérature arabe. « Le jury a choisi de consacrer son formidable travail de traduction pour ce livre, et l’ensemble de son œuvre », souligne le communiqué.

Outre Alexandre Najjar, le jury était composé notamment du peintre et écrivain marocain, Mahi Binebine, de la spécialiste du patrimoine culturel, Nada Al Hassan, de la Secrétaire Générale du groupe Lagardère, Pauline Hauwel et du responsable de rayon à la librairie-boutique de l’IMA, Nathalie Sfeir.

 Créé en 2013 par la Fondation Jean-Luc Lagardère et l’Institut du monde arabe, le Prix de la littérature arabe distingue la création littéraire issue du monde arabe. Ce prix (doté de 8.000 €) promeut l’œuvre (roman ou recueil de nouvelles) d’un écrivain originaire de la Ligue arabe, auteur d’un ouvrage écrit en arabe et traduit en français (ou directement écrit en français).

Le Prix s’attache à porter une attention particulière aux œuvres traduites, grâce à une mention (dotée de 2.000 €) attribuée à un traducteur d’une œuvre figurant dans la sélection finale du Prix, selon le communiqué.

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Auteur

La Presse