Ils ne passeront pas
La question est, plus que jamais, à l’ordre du jour des analystes politiques, des chroniqueurs radio et TV, des citoyens lambda qui s’intéressent encore à ce qui se passe au Palais du Bardo pour scruter ce que les élus de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et du Conseil national des régions et des districts (Cnrd) préparent, ces derniers jours, à l’occasion de la discussion du projet de budget de l’Etat et du projet de loi de finances pour l’exercice 2026: nos députés, notamment ceux les plus médiatisés, sont-ils alignés sur les choix fondamentaux de développement du pays ou sont-ils, au moins, informés de ce que le Président de la République a défini en tant qu’orientations civilisationnelles engageant l’avenir de la Tunisie ?
Nous ne pouvons éprouver que de la fierté quand on découvre la bonne surprise de voir le Pacte national de renforcement des capacités de la famille pour une navigation sécurisée de l’enfant dans le cyberespace signé entre le ministère de la Famille et celui des Technologies de la communication, d’une part.
Mais, d’autre part, on ne peut qu’être stupéfaits devant l’intervention d’un député revendiquant le retour à la polygamie en vue de résoudre les problèmes de la famille, on ne peut que s’inquiéter de la profondeur et de la gravité du fossé intellectuel entre la présidence du pays et certains représentants du peuple.
Ceux-là mêmes qu’on croyait ancrés dans les véritables préoccupations des citoyens qui leur ont accordé leur confiance en vue de baliser, via l’ARP et le Cnrd, à la Tunisie la voie du décollage civilisationnel tant espéré, dont le Chef de l’Etat s’emploie quotidiennement à jeter les fondements en faisant, précisément, de la femme et des jeunes le moteur essentiel.
Tout simplement parce qu’il est convaincu qu’une nation qui ne compte pas sur ses femmes et ses jeunes pour édifier son devenir n’a aucune chance de pouvoir avancer et adhérer au mouvement international de progrès et de prospérité.
Il reste, toutefois, que les Tunisiens savent que les voix discordantes, même si elles se réclament faussement du processus du 25 juillet, ne passeront pas. Parce que leur comportement et leurs mensonges ou pratiques démagogiques sont, désormais, démasqués et plus personne ne les écoute.