Lors d’une rencontre avec une délégation de la Banque Mondiale, le président de l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA), Samir Majoul, a appelé à la création d’une ligne de financement en devises étrangères dédiée à l’internationalisation des entreprises tunisiennes et au renforcement de leur présence à l’étranger.
Les deux parties ont examiné le degré d’exploitation par les entreprises tunisiennes de la ligne de financement accordée par la Banque Mondiale en 2023, d’un montant de 120 millions de dollars. Cette ligne vise à financer le projet de « soutien aux petites et moyennes entreprises (PME) pour la relance économique ». Ils ont également étudié les moyens d’assurer l’efficacité du projet et de maximiser ses bénéfices pour l’économie nationale.
Au cours de la réunion, qui a eu lieu hier, jeudi, au siège de l’organisation patronale, les deux parties ont discuté des défis auxquels sont confrontées les PME, ainsi que des moyens de les soutenir et de renforcer leur capacité d’innovation et d’adaptation aux développements technologiques.
Selon un communiqué de l’Union publié ce vendredi, ils ont également abordé l’importance de fournir des financements et d’encourager l’investissement pour assurer la continuité et la croissance de ces entreprises vitales pour le tissu économique national. La discussion a aussi porté sur la capacité des entreprises tunisiennes à s’adapter à l’application de la taxe carbone et sur la préparation du tissu industriel aux exigences de l’accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Les représentants de l’Union ont profité de l’occasion pour souligner l’engagement de la Tunisie dans la transition vers une économie à faible émission de carbone, et la poursuite de ses efforts pour investir dans l’économie verte et atteindre la souveraineté énergétique. Ils ont insisté sur le fait que l’imposition de nouvelles restrictions sur les exportations tunisiennes pourrait nuire au tissu économique et limiter la compétitivité des entreprises nationales.
À cet égard, ils ont souligné l’importance de renforcer le partenariat entre l’Union et la Banque Mondiale afin de soutenir les PME et de contribuer à l’élaboration de stratégies efficaces pour parvenir à une reprise économique durable en Tunisie.