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Sport

En marge du débat sur le budget du ministère de la jeunesse et des sports : Pour un sport efficient

  • 22 novembre 19:45
  • 3 min de lecture
En marge du débat sur le budget du ministère de la jeunesse et des sports : Pour un sport efficient

Les débats ont touché toutes les questions d’actualité. Encore faut-il allouer intelligemment ce budget moyen.

Les débats sur le budget du ministère de la Jeunesse et des Sports ont été animés d’autant plus que les représentants de la nation étaient… au courant de tout. Les questions posées ont porté sur toutes celles qui brûlent les lèvres de tous ceux qui s’inquiètent du devenir de notre sport.

Un sport tunisien que les observateurs étrangers classent parmi les plus prolifiques et qui surprend plus d’un.

En effet, au moment où on s’y attend le moins, dans des disciplines pointues où on exige moyens, encadrement qualifié et infrastructure irréprochable, le sport tunisien gratifie les observateurs d’un champion ou d’une championne du monde à un âge qui impressionne.

Pourtant, notre sport est pauvre comparativement aux pays qui comptent une population forte de centaines de milliers de pratiquants, des installations à tous les coins de rues, des techniciens qui perçoivent des salaires astronomiques… Et on se pose des questions lorsque ces résultats tombent. 

Comme on se les pose lorsque des champions du monde et olympiques désertent et acceptent de changer de nationalité sportive.

Nos représentants du peuple ont brossé par leurs questions la situation qui règne. Ces questions ont porté sur :  

–  La revalorisation du sport scolaire et universitaire.

– L’accélération de l’examen du projet de loi sur les infrastructures sportives et le soumettre à la ratification de l’Assemblée des représentants du peuple.

– L’accélération de l’examen du projet de loi sur les paris sportifs.

– La création de piscines municipales et de salles de sport couvertes, notamment dans les régions rurales.

– L’élaboration d’une stratégie de promotion de certains sports dans toutes les régions, tels que le tennis, l’escrime et d’autres disciplines actuellement peu développées.

– Apporter aux athlètes de haut niveau le soutien et l’accompagnement nécessaires, tant sur le plan financier que moral.

– L’entretien des infrastructures sportives et de jeunesse, notamment les stades municipaux, les salles omnisports, les terrains de quartier et les centres de jeunesse.

– L’élaboration d’un plan national de lutte contre toutes les formes de violence dans le sport.

– Plaider pour le développement des centres de jeunesse et des colonies de vacances et rouvrir ceux qui ont fermé leurs portes dans différentes régions.

Des questions pertinentes et qui, toutes, ne peuvent être résolues que par des moyens financiers.

Le pays qui lutte pour se redresser a-t-il les moyens de ses ambitions ?

Oui et non.

Il a les moyens si les piscines demandées sont construites dans les villes côtières comme c’est le cas dans un des bastions de la natation mondiale, l’Australie, sujet à des sécheresses périodiques.

Si aussi les salles sont édifiées sur la base de constructions légères et non coûteuses comme c’est le cas de la salle  des sports de combat de la cité d’El Menzah (Voyez ce que le taekwondo rapporte au sport national).

Si également les maisons des jeunes deviennent des lieux où on aime s’y rendre parce qu’elles complètent l’activité scolaire ou professionnelle.

Le budget, il faudrait savoir l’utiliser en s’inspirant de ce que font des nations nanties, mais qui utilisent à bon escient leurs moyens financiers, en évitant de la noyer dans le béton et les installations lourdes et coûteuses.

Auteur

Kamel GHATTAS