Pour son premier match de Ligue des champions, l’Espérance sportive de Tunis a buté sur une solide formation du Stade Malien avec qui elle a concédé le nul (0-0) dans son fief du Stade de Radès. Un nul vierge au goût d’une occasion manquée pour les sang et or devant des milliers de leurs supporters face à un Stade Malien qui s’est contenté de construire une forteresse et d’en garder les remparts avec une abnégation sans faille.
D’entrée, les conditions semblaient pourtant réunies pour une belle démonstration. Privée de ses deux piliers algériens, Youcef Belaili et Mohamed Amine Tougaï, l’Espérance n’a pas montré de complexe. Portés par l’énergie de leur fief de Radès, les coéquipiers de Yassine Meriah ont posé leur jeu et imposé leur loi, monopolisant le ballon comme il se doit pour un favori. Les flancs, droit et gauche, s’animaient avec une belle vivacité, créant un jeu percutant et appuyé.
La première alerte sérieuse arrive d’ailleurs à la 12e. Sur un coup franc direct, le capitaine Meriah se présente. Sa reprise, malheureusement, ne trouve pas le chemin des filets et prive les Sang et Or du but libérateur qui aurait changé la complexion du match. Cette occasion marque l’apogée d’un premier quart d’heure de jeu entièrement dominé par la formation de Maher Kenzari.
Voyant son équipe subir la pression, le technicien camerounais du Stade Malien a révisé ses plans. Le bloc malien s’est resserré, devenant plus compact, plus difficile à percer. Si l’Espérance a préservé sa domination jusqu’à la pause, elle est devenue stérile, se heurtant à une défense bien organisée.
La preuve de cette inefficacité fut criante à la 41e : servi par Chiheb Jebali, l’attaquant franco-ivoirien Florian Danho, pourtant bien placé, ne cadre pas son tir. Un gaspillage que tout le stade a senti comme un mauvais présage. L’arbitre sud-africain Tom Abongile siffle la mi-temps sur ce score vierge, laissant planer un sentiment d’inachevé.
La reprise s’engage sur les mêmes bases. L’Espérance repart à l’assaut avec la même intensité, tandis que les Maliens, résignés à défendre, campent dans leur moitié de terrain. A la 48e, la tête de Teka à bout portant est bien captée par le gardien malien Traoré. L’étau semble se resserrer, mais le but ne vient pas.
Impatient, Maher Kenzari tente de secouer son équipe. A la 63e, il lance Achref Jabri à la place de l’Algérien Kousaila Boualia. L’impact est presque immédiat, mais le jeune espoir, fraîchement débarqué, rate le cadre sur une belle remise (68e). Puis c’est le coup de massue : à la 70e, Abdramane Konaté, devant des filets pourtant vides, manque l’immanquable après un ballon contré par le portier malien sur une tentative de Danho.
Malgré un ultime recours; l’entrée de Koussay Maacha à la place de Konaté à la 88e, et cinq longues minutes de temps additionnel, l’Espérance, complètement ruée vers l’avant, n’a pas trouvé la faille. Le Stade Malien, grâce aux ajustements tactiques de son coach Mauryl Mesack, a tenu bon.
La domination était là, les occasions aussi, mais la froide efficacité a fait défaut. Le déplacement des espérantistes à Luanda, pour le match retour, samedi prochain, s’annonce périlleux.
Formation de l’Espérance ST : Bechir Ben Said, Mohamed Ben Ali (Bouzayène), Hamza Jelassi, Yassine Meriah, Mohamed Amine Ben Hmida, Onuche Ogbelu, Houssem Tka, Chiheb Jebali, Abdramane Konaté, Kouceila Boualia (Jabri), Florian Danho (Diakité).