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Economie

Onudi – Journée internationale de l’industrialisation de l’Afrique : La Tunisie valorise son expertise et dessine ses nouvelles priorités

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  • 22 novembre 18:30
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Onudi – Journée internationale de l’industrialisation de l’Afrique : La Tunisie valorise son expertise et dessine ses nouvelles priorités

En célébrant la Journée internationale de l’industrialisation de l’Afrique, la Tunisie a offert un instantané de son propre mouvement : un pays qui affine ses outils, élargit ses horizons et revisite son avenir industriel à la lumière de l’innovation et de l’intégration régionale. Sous l’impulsion de l’Onudi et de l’ENA, cette journée a surtout donné à voir une Tunisie qui ne se contente plus d’apprendre mais qui, forte de ses expertises, commence à inspirer le continent.

La Presse — La Tunisie a célébré, jeudi, la Journée internationale de l’industrialisation de l’Afrique. Instauré par les Nations unies en vertu de la décision 44/237, ce rendez-vous annuel, fêté depuis 1989, rappelle le rôle central que joue l’industrialisation dans la transformation économique du continent africain. 

Organisée par le bureau Tunisie de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) et l’École nationale d’administration (ENA), la journée a été placée cette année sous le thème : « Transformer l’économie africaine grâce à l’industrialisation durable, l’intégration régionale et l’innovation».

Elle s’est déroulée en présence de la directrice de l’ENA, Khaoula Laâbidi, ainsi que des élèves-administrateurs, et a été l’occasion de présenter des projets menés conjointement par le gouvernement tunisien et Onudi Tunisie. « L’industrialisation n’est pas seulement un moteur de croissance ou de compétitivité, mais un levier de transformation profonde, capable de créer de l’emploi, de réduire les inégalités et d’ouvrir de nouvelles perspectives pour notre continent », a déclaré à cette occasion Lassaâd Ben Hassine, représentant de Onudi Tunisie.

Il a souligné, dans ce même contexte, que l’avenir de l’Afrique, tout comme celui de la Tunisie, dépend de la capacité collective à innover, moderniser les systèmes productifs et bâtir des modèles économiques plus résilients et plus inclusifs.

Des projets alignés sur les priorités nationales 

D’ailleurs, le choix de l’industrialisation durable, de l’intégration régionale et de l’innovation comme thématiques centrales pour cette journée traduit, selon lui, l’importance de ces piliers dans la stimulation de la croissance, la création d’opportunités d’emplois décents ainsi que dans l’ouverture de nouvelles perspectives pour les jeunes et les femmes, en Tunisie comme à travers tout le continent. 

Les débats ont porté sur des enjeux tels que l’autonomisation économique des femmes à travers le développement de chaînes de valeur artisanales et agricoles durables, le développement des compétences et l’appui à la créativité des jeunes, mais aussi la transition vers une industrialisation durable. Toutes ces thématiques, explique Ben Hassine, s’inscrivent dans le droit fil des 15 projets élaborés conjointement par le gouvernement tunisien et Onudi Tunisie. 

Ces projets visent à promouvoir l’industrialisation du pays et s’alignent sur les objectifs du cadre de coopération entre les Nations unies et le gouvernement tunisien pour la période 2021-2026, ainsi que sur la vision stratégique de la Tunisie à l’horizon 2035. L’Onudi, qui fête cette année 31 ans de coopération avec la Tunisie, travaille actuellement avec le ministère de l’Industrie et les différentes parties prenantes sur un nouvel accord de partenariat pour la période 2026-2030.

Celui-ci fixe cinq domaines prioritaires : l’appui aux PME, la transition numérique et la créativité, le secteur de l’énergie et de la décarbonation, l’économie circulaire et l’entrepreneuriat vert, ainsi que le développement des compétences et l’inclusivité. 

Ces secteurs, qui seront au cœur du nouvel accord en cours d’élaboration, devront soutenir les efforts de la Tunisie pour atteindre ses objectifs en matière d’exportation à l’horizon 2035.

Une expertise qui s’exporte avec succès

Evoquant le rôle économique clé que joue l’industrie, Ben Hassine a rappelé que, premier employeur en Tunisie, ce secteur représente 18 % du PIB national et contribue de manière significative aux recettes d’exportation. Forte de son expérience en matière de développement de filières industrielles, la Tunisie est d’ailleurs sollicitée par plusieurs pays africains pour l’expertise qu’elle a accumulée au fil des décennies.

Il a fait savoir que dans le cadre du mécanisme de coopération Sud-Sud mis à disposition par l’organisation, le bureau Tunisie de l’Onudi a reçu plusieurs demandes de pays africains souhaitant s’inspirer de l’expérience tunisienne, mais aussi des mécanismes mis en place dans différents domaines tels que l’Apii, l’Anme, la gestion des déchets ou encore la mise à niveau des PME. 

Il a ajouté, en ce sens, que 99 % des experts pilotant les 15 projets mis en œuvre par l’Onudi pour une enveloppe de 50 millions de dollars sont Tunisiens. Un chiffre qui témoigne, selon lui, du capital d’expertise dont dispose aujourd’hui le pays.

«La Tunisie dispose d’une grande expérience dans divers domaines industriels. Forte de son expertise, elle peut exporter son savoir-faire», a-t-il commenté.

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Auteur

Marwa Saidi

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