Kiosque international
Zone euro
Le taux de croissance revu à la baisse en 2026
La Presse —La Commission européenne (CE) a revu à la baisse sa prévision de croissance économique dans la zone euro pour 2026, tablant désormais sur 1,2% contre 1,4% auparavant, en raison des tensions commerciales internationales.
La croissance de la zone euro devrait ainsi ralentir légèrement par rapport à 2025 (1,3%), une prévision nettement en hausse en comparaison avec les 0,9% attendus par la CE dans ses précédentes projections publiées en juin, et ce, grâce aux performances réalisées depuis le début de cette année.
La Commission a par ailleurs, légèrement relevé sa prévision d’inflation, pour l’année prochaine, à 1,9% contre 1,7% en 2025. Elle resterait ainsi en dessous de la barre des 2%, l’objectif de la Banque centrale européenne (BCE), après 2,1% cette année. «Les incertitudes persistantes concernant la politique commerciale continuent de peser sur l’activité économique, et les droits de douane et les autres restrictions pourraient freiner la croissance dans l’UE plus que prévu», a relevé l’Exécutif européen.
Conseil oléicole international
Le Maroc élu président pour 2026
Lors de la séance plénière de la 122e session du Conseil oléicole international, tenue récemment, le Maroc a été désigné pour assurer la présidence du COI en 2026, pour un mandat d’un an.
Le COI, créé en 1959 à Madrid sous les auspices des Nations unies, est l’unique organisation intergouvernementale dédiée à l’huile d’olive et aux olives de table. Il constitue le principal forum mondial où les pays membres débattent des orientations politiques, harmonisent les normes et travaillent ensemble à relever les défis actuels et futurs liés à la durabilité, à la qualité et à la compétitivité des filières oléicoles. Le Maroc, l’un des onze pays fondateurs, y joue un rôle historique et constant aux côtés des États membres représentant 94 % de la production mondiale d’olives.
Hydrogène vert
Le Corridor SoutH2 se concrétise
Le projet SoutH2, un corridor d’hydrogène reliant l’Algérie à l’Europe, fait un pas décisif vers sa concrétisation avec la mobilisation active de l’Allemagne, de l’Autriche et de l’Italie. Ce projet stratégique s’inscrit dans la volonté de l’Europe de répondre à ses objectifs de transition énergétique, en garantissant une fourniture stable et compétitive d’hydrogène renouvelable, une ressource clé pour décarboner son secteur énergétique.
Le corridor SoutH2, d’une longueur de 3.300 km, doit relier l’Algérie à l’Italie, puis à l’Allemagne et l’Autriche via la Tunisie et la Méditerranée. Ce pipeline a pour objectif de transporter de l’hydrogène produit à partir d’énergies renouvelables, telles que l’énergie solaire et éolienne, qui abondent dans la région saharienne de l’Algérie.
Ce projet stratégique répond à un besoin crucial de l’Europe: réduire sa dépendance aux énergies fossiles tout en garantissant un approvisionnement énergétique sûr et compétitif.
FAO
L’agriculture mondiale paye le prix des catastrophes climatiques
Dans un nouveau rapport de l’Organisation onusienne pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les pertes recensées pour le secteur agricole s’élèvent à 3260 milliards de dollars depuis 1991. Les catastrophes naturelles ont ainsi infligé 99 milliards de dollars en moyenne de pertes à ce secteur névralgique sur les trois dernières décennies, soit l’équivalent de 4% du PIB agricole mondial.
«Jamais l’ampleur de ces dommages, longtemps sous-estimés, n’avait été documentée avec autant de précision», indique l’organisation onusienne, en précisant que son rapport reconstitue pour la première fois une fresque globale des effets des sécheresses, inondations, cyclones, vagues de chaleur marines, pestes végétales ou maladies animales sur les cultures, l’élevage, les pêches et l’aquaculture.
Selon les données onusiennes, les dégâts sont énormes : 4,6 milliards de tonnes de céréales, 2,8 milliards de tonnes de fruits et légumes et 900 millions de tonnes de viande et produits laitiers ont disparu. « Ces pertes colossales se traduisent, au quotidien, par un effondrement de la disponibilité alimentaire », indique la FAO, en faisant le calcul que cela représente : 320 kilocalories en moins par personne et par jour, soit près de 15% des besoins énergétiques moyens.
La FAO alerte sur l’urgence de prévenir pour ne pas subir. «L’agriculture mondiale paye le prix devenu insoutenable à la multiplication des catastrophes climatiques et biologiques. Le basculement vers des systèmes capables d’anticiper plutôt que de subir est désormais une question de survie économique autant que de sécurité alimentaire», indique le rapport.