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Monde Société

Effondrement des insectes : les scientifiques tirent la sonnette d’alarme

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  • 24 novembre 09:11
  • 2 min de lecture
Effondrement des insectes : les scientifiques tirent la sonnette d’alarme
Photo de Pixabay

Le déclin rapide et généralisé des populations d’insectes dans le monde pourrait entraîner une crise écologique majeure et menacer la sécurité alimentaire mondiale, selon un rapport publié par le site scientifique Live Science. Malgré l’idée répandue que les insectes sont nuisibles, leur disparition progressive représente un danger direct pour les écosystèmes et la chaîne d’approvisionnement alimentaire.

Les données compilées montrent un effondrement alarmant : les insectes pollinisateurs, les espèces volantes et de nombreux groupes essentiels au maintien de la biodiversité connaissent un recul sans précédent. Cette tendance, déjà qualifiée par plusieurs chercheurs “d’apocalypse des insectes”, perturbe durablement les équilibres environnementaux.

“Quand j’étais enfant, on revenait l’été avec le pare-brise couvert d’insectes. Aujourd’hui, il reste propre”, témoigne Cheryl Schultz, écologue à l’Université de l’État de Washington. Ce phénomène, surnommé “le test du pare-brise”, illustre la chute massive des insectes volants.

Les études accumulées confirment l’ampleur du déclin : une baisse de 25 % de la biodiversité mondiale des abeilles depuis 1995, une diminution de 22 % du nombre de papillons aux États-Unis en vingt ans et une perte de 76 % des insectes volants dans certaines forêts allemandes en 27 ans.

“C’est extrêmement préoccupant”, souligne Scott Black, directeur exécutif de la Xerces Society, une ONG dédiée à la protection des invertébrés.

Les experts identifient trois facteurs majeurs :

Le changement climatique, qui provoque des décalages phénologiques, des vagues de chaleur, des sécheresses extrêmes et la réduction du manteau neigeux, rendant les cycles biologiques des insectes incompatibles avec leurs sources de nourriture.

L’urbanisation, la déforestation et l’artificialisation des habitats, qui privent les insectes ( notamment les abeilles terricoles) de lieux de nidification, de reproduction et d’hivernage.

L’usage massif de pesticides, toujours courant aux États-Unis et dans plusieurs pays industrialisés, et particulièrement destructeur pour les pollinisateurs sauvages.

Le rapport conclut que, sans action rapide et coordonnée, l’effondrement des populations d’insectes pourrait entraîner des perturbations profondes de la production agricole, de la biodiversité et de la stabilité des écosystèmes dans les décennies à venir.

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Auteur

La Presse