Le député Amine Ouergui, membre de la Commission des finances à l’Assemblée des représentants du peuple, a alerté, lundi 24 novembre 2025, sur les risques majeurs que comporte l’article 50 du projet de loi de finances 2026, consacré à l’impôt sur la fortune, estimant qu’il menace directement le système d’épargne en Tunisie. Selon lui, cet article a été largement rejeté par les députés, qu’ils aient participé ou non aux réunions des commissions conjointes.
Lors de son passage sur les ondes de la Radio Nationale, Ouergui a expliqué que l’instauration d’un impôt sur l’épargne pourrait freiner l’investissement des Tunisiens résidant à l’étranger et dissuader les actionnaires engagés dans les entreprises locales. Il a ajouté que cette mesure risquerait d’affaiblir un secteur déjà fragile, au moment où l’État cherche à mobiliser davantage de ressources internes.
Concernant l’imposition des biens des Tunisiens de la diaspora, le député a souligné que l’évaluation des biens immobiliers et mobiliers surchargera les administrations, notamment l’Office de la topographie, les services fiscaux et les experts, au détriment de la lutte contre l’évasion fiscale. Il estime que les coûts de mise en œuvre de la mesure excéderaient les recettes attendues, réduisant ainsi son efficacité budgétaire.
Amine Ouergui a en outre évoqué un second article litigieux, l’article 21 relatif à la contribution solidaire au profit des caisses sociales. Selon lui, la réforme des caisses sociales ne peut aboutir sans un programme clair, accompagné d’une gouvernance efficace et de la numérisation des processus.