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Le CA termine l’aller avec 31 points : Entre ombre et lumière…

  • 25 novembre 20:15
  • 4 min de lecture
Le CA termine l’aller avec 31 points : Entre ombre et lumière…

Le bilan comptable est certes satisfaisant, mais, encore une fois, ce n’est pas la qualité ni l’intensité qui rassurent. 

La Presse — C’est très difficile de caser ce CA à l’issue de la phase aller. Ex aequo avec l’EST qui compte un match en moins, l’équipe de Faouzi Benzarti a bouclé la phase aller avec une pénible victoire à Béja. La boucle est bouclée : un but de Sadok Mahmoud lors de la première journée face à l’ASM et le même joueur avec la même manière donne trois points précieux à son équipe. 31 points sur 45 possibles, 9 victoires, 4 nuls et deux défaites, 19 buts marqués contre 7 encaissés, le bilan comptable reste satisfaisant et flatteur compte tenu de tout ce que ce club a vécu à l’intersaison.  

Même attitude 

Face à l’OB, on a vu pratiquement la même attitude et les mêmes réflexes : domination territoriale face aux mal classés, possession lente et en largeur, beaucoup de balles arrêtées très mal exploitées (pourquoi l’obstination à tirer les corners à deux alors que ça n’a jamais marché ?), défense regroupée, individualités qui font la différence et surtout ces balles de match ratées comme d’habitude et qui auraient pu coûter cher.

Ce CA gagne, et c’est  son point fort, mais ne rassure pas, n’arrive pas à convertir les occasions et à tuer tôt ses matches. Et à chaque fois, on a des joueurs qui, par nonchalance ou pression, coincent devant les buts. A Béja, Ait Malek a été très maladroit et même « étourdi» pour pouvoir rater une occasion aussi facile face aux filets vides. 

Khadhraoui, lui, ne change pas et devient un cas désespéré pour tout le monde. Face à un OB faible et incapable de lancer sa machine, Faouzi Benzarti n’a pas réussi à dominer et à convaincre. Il a gagné certes, mais à chaque fois, comme à Gabès ou à Sousse, c’est étriqué, c’est tributaire d’une action individuelle, d’un Chamekh qui sauve son équipe. A

vant-hier encore, Benzarti a commis la bourde de faire sortir en même temps Mahmoud et Khan, pour déstabiliser son entrejeu. L’équipe a semblé trouver ses repères, mais défensivement la sortie de Khan a privé l’entrejeu d’un énorme atout en couverture. Trois points très bons à prendre, mais beaucoup à faire pour élever la qualité technique et surtout la production des joueurs. 

Mercato capital

Finalement, pour une équipe qui a un effectif moyen et des joueurs pas extraordinaires à part deux ou trois éléments, et avec une mauvaise préparation et des problèmes financiers, ce classement et ces résultats sont assez valorisants. Qu’est-ce qu’on peut demander de plus avec des joueurs aussi moyens et fragiles comme Khadhraoui, Ait Malek, Zaalouni (tout ce qu’il fait est presque faux surtout les centrages), Ben Abda, Kinzumbi, Srarfi, Bouabid  et Oun ? Même ceux qui ont montré des qualités comme Youssef, Chaouat, Zemzmi ou Khan alternent le bon et le moins bon.

Le mercato hivernal est capital pour les dirigeants clubistes. Au moins 4 joueurs sont nécessaires pour élever la qualité et pour donner à l’équipe les ressources pour tenir le reste du parcours qui sera plus exigeant. Attaque, milieu, défense, tous les compartiments devront être ciblés.

Mais ce ne sera pas un mercato ouvert, il y a un quota de 10 recrutements par saison à ne pas dépasser, et même si Romdhane, touché aux ligaments croisés peut être ôté de ce quota, il reste 4 places à prendre. Deux mois pour refaire une préparation et surtout pour améliorer le volume du jeu et les rendements individuels.

Quand on voit tous ces aléas et ces malheurs vécus à l’été, on peut dire que ce CA s’en sort bien. Le reste, c’est aux dirigeants de trancher et à Benzarti de créer quelque chose. En est -il capable surtout que l’effectif n’a pas supporté la charge physique de son travail jusqu’ici et qu’un grand nombre  de joueurs ont contracté des blessures musculaires ? 

Auteur

Rafik EL HERGUEM